En quelques années à peine, la Police locale a été confrontée à une évolution rapide de ses missions. En parallèle, la féminisation de son personnel s'est intensifiée. Conséquence : le Commissariat prévu il y a près de 30 ans a déjà dû être agrandi quelques années plus tard.
Malgré cela, il ne répond plus aux normes et aux besoins actuels. Il y manque notamment de vestiaires et de sanitaires pour le personnel féminin, de même que de locaux pour les auditions filmées de mineurs. À terme, les cellules devront, elles aussi, être remplacées.
"Devant cette situation, nous avons envisagé plusieurs solutions, mais le constat était sans appel : une nouvelle extension et une rénovation du bâtiment actuel aurait été très coûteuse, sans compter que nous manquons d'espace dans le Centre de Waterloo", rappelle la bourgmestre Florence Reuter.
L'opérationnel reste au Centre
Pour faire face à ces difficultés, la Commune vient d'acquérir un bâtiment de 2 250m2, situé dans le Waterloo Office Park. L'offre d'achat avait été soumise au Conseil communal de décembre dernier.
Le recours des conseillers de l'opposition (demandant l'annulation de la décision d'achat auprès du ministre des Pouvoirs locaux Christophe Collignon) ayant été rejeté, l'acte d'achat définitif a pu être approuvé lors du Conseil de ce lundi 17 avril. Il a été signé dès le lendemain, la Commune devenant officiellement propriétaire de l'immeuble.
Les travaux d'aménagement vont rapidement commencer, dans le but de permettre le déménagement du personnel administratif de la Police locale dès cet été. À noter : les services opérationnels resteront sur place et continueront donc à accueillir la population au Centre de Waterloo.
Tout profit pour le CPAS
Ce transfert va dégager un espace d'environ 1 500m2 dans l'actuel Commissariat, contigu à la Maison communale. Il sera réaménagé et dédié aux services du CPAS. Ce rapprochement avec l'administration communale permettra de créer des synergies, de mutualiser certains coûts et donc d'envisager des économies d'échelle.
"Mais ce second déménagement, prévu début 2024, va surtout libérer une aile du CPAS, insiste son président Raphaël Szuma. À terme, nous pourrons y aménager des chambres et agrandir "Le Gibloux", notre Maison de Repos
et de Soins. Nous évitons ainsi la construction d'un nouveau bâtiment coûteux."
Une opportunité concrétisée
L'ensemble de l'opération (achat du bâtiment et travaux d'aménagements) se chiffre à un peu moins de 5 millions d'euros.
"Ce chiffre peut sembler important mais, en réalité, ce montage nous permet de réaliser des économies par rapport à la construction de nouveaux bâtiments pour la Police et le CPAS, conclut Florence Reuter. En outre, nous répondons aux besoins de notre personnel, tout en améliorant le service à la population et, en particulier, le confort des résidents du "Gibloux". En résumé, nous faisions face à plusieurs difficultés et nous en avons fait une opportunité."