Simon Gougnard, La belle gueule de notre hockey

Le hockey sur gazon, c’est le sport branché. Depuis peu et pour la première fois, les femmes pratiquantes sont plus nombreuses que les hommes. C’est un sport qui explose avec plus de 36.000 membres. Cela a quasiment triplé en quelques années. Les clubs refusent du monde et les infrastructures ont du mal à suivre.



 
Dans le Brabant Wallon, vous pouvez jouer au hockey à Ittre, (Lynx) Nivelles (Pingouin), Waterloo (Waterloo Ducks), Wavre (La Raquette), à Tubize (Lynx), à Rixensart (Rix) et à Louvainla-Neuve (Blocry).


Depuis que la direction sportive est assurée par le sud-africain Gilles Bonnet, les résultats ne font que s’améliorer sur la scène internationale. Bert Wentink, le néerlandais, est devenu ensuite le Directeur Technique.

Marc Coudron alias Coco, a pris la présidence de la Fédération.

C’est un peu le Enzo Scifo du hockey.

Né le 17 octobre 1969, ancien international de hockey, détenteur du plus grand nombre de sélections en équipe nationale (358) et double Stick d’Or consacrant le meilleur joueur de Belgique (1987-1996), Marc Coudron est Président de l’Association Royale Belge de Hockey depuis 2005. La Belgique est 6ème au ranking mondial.


 



Le Brad Pitt du hockey

Simon Gougnard, c’est un beau mec. 187 centimètres à la toise. 82 kgs sur la balance. C’est déjà à 25 ans un des cadres de notre équipe nationale de hockey sur gazon. Ce nivellois de naissance vit à Céroux. Formé au Pingouins de Nivelles, il rejoint rapidement le Waterloo Ducks avec lequel il est devenu champion de Belgique. C’est dans le championnat hollandais qu’il explose. Il rejoint ensuite le Racing Club de Bruxelles pour pouvoir continuer son parcours son entrainement en équipe nationale.

Le calendrier est dantesque avec des entraînements tous les jours du lundi au jeudi de 9 à 17 hrs. Le vendredi, c’est un entraînement avec son club au Racing. Samedi, c’est relâche et dimanche, c’est le match du championnat. Maintenant que le hockey a rejoint l’élite mondiale et surtout gagné sa qualification aux prochains jeux de Rio, ils sont rémunérés par le comité olympique.

« Allier des études avec le sport de haut niveau, c’est très difficile mais on y arrive. Je suis bachelier de l’Ichec et je fais un masters en finances à Louvain-la-Neuve. Cela me prend plus de temps car je suis incapable de suivre les cours à cause des entraînements. Mes études dureront 7 ans au lieu de 5 mais avec deux jeux olympiques au milieu » souligne Simon. C’est donc un choix.

Il faut reconnaître que le garçon sur un terrain, c’est une bête physique qui pompe en milieu de terrain sans jamais donner l’impression de se fatiguer. « Le groupe est très ambitieux. Nous mettons tous nos atouts pour aller le plus loin possible. Sans le dire vraiment, échouer avant les demi-finales, ce serait un échec ».

 



D’abord des copains 


Contrairement à l’équipe de foot, c’est d’abord un collectif. Il n’y a pas de vedettes. Chacun joue pour l’autre. Tom Boon est un peu plus connu mais lui aussi se fond dans le collectif.


Simon Gougnard a été choisi pour représenter la Belgique dans les campagnes de communication. « C’est un peu par hasard. La personne du COIB en charge de cela était en même temps que moi dans un studio et il a aimé ma prestation. J’ai donc l’honneur d’être le porte-parole de l’équipe et j’en suis très fier » enchaîne-t-il.



Lui aussi a été déçu par le manque de combativité de certains joueurs de notre équipe nationale de football à l’Euro. « Dans notre groupe. Aucun relâchement n’est toléré. On se booste l’un l’autre. Nous sommes tous des amis de longue date. Il n’y a pas de langue de bois, tout le monde doit aller au charbon » déclare-t-il.


Le Brad Pitt du hockey est célibataire.


« C’est clair qu’au vu de mon emploi du temps, c’est quasi impossible de pouvoir allier les deux. Ceux qui arrivent sont très forts. Moi, pour me faciliter la vie, je suis revenu vivre chez mon père qui est mon premier supporter » souligne-t-il.



Ce seront ses deuxième olympiades. Rentrer dans le Panthéon du sport, c’est un grand honneur. Comme beaucoup de ses coéquipiers, il s’est fait tatouer les anneaux olympiques sur son bras.


« L’ambiance du village est incroyable. Côtoyer toutes ces stars des sports en toute simplicité, c’est juste génial. Nous sommes comme des gamins à faire des selfies tout azimut. Cette année, nous ne défilerons pas pour l’ouverture. Nous jouons en effet le lendemain contre l’Angleterre. Shane Mc Leod, le formidable coach néo-zélandais, nous a déjà dit que c’est trop long. Trop fatiguant. On regardera cela à la télévision. C’est toujours formidable d’y participer mais 5 heures, c’est un bail »





 




Sa vie dans le Brabant Wallon 


Simon ne sera pas le seul joueur du Brabant Wallon à jouer puisque le brainois John-John Dohmen sera le vaillant capitaine de l’équipe. On retrouve également aux commentaires le waterlootois Thomas van den Balck sur la RTBF. Il a joué les Jeux Olympiques à Pékin en 2008.



Vu son manque de disponibilité, Simon Gougnard sort très peu. Pas le temps. Explosé par le travail physique. De temps en temps, il va s’enfiler un godet ou deux au Bar de l’Amusoir. « Avant, je prenais encore un peu de sortir dans le coin où je joue soit le Racing au Fort Jaco mais là vraiment, ce n’est plus possible ». Son surnom, c’était Simtech. Il a une passion pour la musique tecktonik. Donc si vous repérez un mec qui danse comme un robot, vous avez une chance que cela soit lui.



Rendez-vous donc sur le podium pour faire claironner la Brabançonne. « Il peut tout nous arriver. Nous sommes capables de battre n’importe quelle équipe. Et toutes les autres équipes peuvent nous battre. On fera tout pour que la Belgique soit fière de nous » déclare-t-il. La brabançonne est chantée par toute l’équipe et ce dans les deux langues nationales. C’est une des spécificités de notre équipe. Il l’avait même entonnée a capella à Boom dans le cadre du championnat d’Europe. Un très grand moment d’émotion collective.



Dans tous les cas, le hockey belge vient de se qualifier pour la troisième fois consécutive aux Jeux. C’est le seul sport collectif à réussir cet exploit. La délégation belge des hockeyeurs représentent 20 % des belges. Ils ont une réelle chance de médaille. Ce serait fantastique pour tous ces jeunes amateurs qui font d’immenses sacrifices pour arriver au sommet du sport mondial.


Allez les belges…. Allez Simon!


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