Positive Attitude

L’Association des Commerçants de Wavre se dote d’un nouveau président en la personne de Marc-André Lambot. En donnant de la visibilité à l’Association, il entend chasser les mauvais esprits pour laisser place au positivisme !



Wv.C. : Vous voilà Président de l’ACW. Quel est votre état d’esprit ?
M.A.L. : Excellent ! Le contraire n’aurait pas été possible pour mener à bien mes nouvelles attributions. Etre président de l’association des commerçants est une tâche passionnante, mais qui peut aussi être très ingrate car il n’est pas facile de motiver les troupes. J’ai accepté la mission en connaissance de cause et parce que je pense que cela peut être source de beaucoup de satisfaction. Mon sentiment est que ce n’est pas parce que la tâche s’avère ardue qu’il ne faut pas la prendre de front, aller de l’avant ou,
du moins, essayer de le faire. C’est un principe que j’applique déjà dans mon commerce et que je
voudrais essayer de faire passer chez tous les commerçants.Heureusement, la plupart sont dynamiques et positifs.

Pour bien commencer, nous avons d’ores et déjà une première réunion fixée au 18 novembre. C’est une première initiative destinée à dresser un état des lieux du commerce wavrien en collaboration avec les autorités communales et, bien entendu, les commerçants. C’est une réunion interne destinée à écouter les doléances de chacun et qui, je l’espère, sera constructive.

Wv.C. : Que souhaitez-vous apporter à l’ACW ?
M.A.L. : Nous avons une Association qui fonctionne bien avec 30 à 40 % de commerces cotisants, ce qui est bien mais trop peu. D’après moi, on peut toujours plus. Il est impératif de convaincre de nouveaux membres. Pour cela, il nous faudra gagner leur confiance, ce qui passe inévitablement par une meilleure communication entre tous les commerçants – et pas seulement les membres de l’ACW - et davantage de visibilité. Il faut motiver le commerçant, de créer un sentiment d’appartenance et faire en sorte que tout le monde participe à la défense du commerce wavrien. Pour moi, l’ACW n’est pas juste un organisateur d’événements, mais un défenseur actif des commerçants qui agit 365 jours sur 365 pour leurs intérêts, notamment en servant de relais entre eux et les autorités communales.

Wv.C. : On parle énormément de la concurrence de villes proches. Y a-t-il concrètement des stratégies mises en place à Wavre pour tenter de la contrer ?
M.A.L. : En tout état de cause, j’ai pour principe de ne pas diaboliser les villes concurrentes, je ne suis pas contre elle, car je pense très sincèrement que chaque entité a sa raison d’être et est en droit de pratiquer une activité commerciale. En privé comme dans mon activité professionnelle, je n’aime pas me justifier par rapport à autrui. Je peux m’y intéresser, prendre position, réfléchir à ce qu’il fait de positif et essayer de l’appliquer chez moi. Dès lors, s’il y a lieu de parler de lq concurrence, c’est simplement en essayant de comprendre les atouts de ce type de commerce et, éventuellement d’en tirer des conclusions pour améliorer notre fonctionnement. Selon moi, ce qui importe vraiment c’est d’être assez fort dans son propre commerce, assez commerçant, assez serviable, assez agréable, assez professionnel, pour mériter la confiance du client et la conserver. Les bons commerçants parviennent à fidéliser leur clientèle. Encore une fois, plutôt que de se trouver des excuses avec un concept défavorable ou autre, il faut peut-être se remettre en question.

Wv.C. : Dynamiser le commerce est une grande responsabilité mais aussi un gros challenge. Quelle sera, selon vous, la plus grande difficulté ?
M.A.L. : Fédérer le plus grand nombre de commerçants et rendre aux notions d’accueil et de service ses titres de noblesse. Ensuite, il s’agira de trouver les moyens de le communiquer à l’extérieur. Les ressources restent le nerf de la guerre, sans ça, nous ne pourrons pas agir. C’est pourquoi j’insiste pour que les commerçants participent à cette réunion du 18 novembre. C’est très important pour installer une nouvelle base de travail. Et puis arrêtons de parler de cette crise. Plus on en parle, plus on fait peur aux gens, ce qui a pour effet de l'enliser. Effectivement, la situation est difficile, mais ce n’est pas en effrayant les gens qu’elle va s’arranger, bien au contraire. Soyons donc, encore une fois, positifs !

Wv.C. : Commerçant à Wavre depuis plus de
15 ans, vous connaissez bien la Ville. Quels sont, selon vous, ses forces ?
MA.L. : La Ville compte de nombreuses forces. C’est une ville de commerce et de commerçants. Parmi ses atouts, on peut évoquer la présence de grandes enseignes « alimentaires », la facilité d’accès au Centre-Ville et la diversité des commerces. Wavre offre une multiplicité de produits, à la fois haut de gamme et de gamme moyenne, qui lui permet de toucher une clientèle hétéroclite, représentant toutes les tranches de la population. Un seul bémol, peut-être, concerne les commerces destinés aux jeunes. A ce sujet, j’aimerais sensibiliser les commerçants pour créer des actions qui leur sont spécialement destinées.

Wv.C. : Ses faiblesses ?
M.A.L. : Concernant les difficultés auxquelles nous devons faire face, j’évoquerai tout d’abord un phénomène de société qui n’est donc propre à la Ville de Wavre. De manière générale, il devient de plus en plus difficile de trouver un commerce accueillant. Quel que soit le contexte social dans lequel on évolue, les difficultés de la vie et les problèmes personnels, dire bonjour reste et restera toujours le b.a-ba et cela vaut autant pour le commerçant derrière son comptoir que pour le client qui pousse la porte du commerce. Si on ne commence pas par cela, rien ne pourra jamais bien se passer. Une autre faiblesse concerne ses parkings. S’il est vrai que la situation s’améliore énormément grâce à la volonté des autorités communales, elle n’est pas encore idéale. La Ville vient d’investir dans un système de paiement pour les parkings qui permettra aux usagers de payer par carte. Ce sera une avancée significative, les machines devenant réellement obsolètes, mettant à l’épreuve la patience des clients. La présence de stewards sur les parkings contribue également à améliorer les choses. On peut donc rassurer les gens et informer ceux qui ne le savent pas encore : les parkings à Wavre ne représentent pas un problème, d’autant plus qu’ils sont clairement signalés et que leur prix reste très démocratique.

Wv.C. : Très concrètement, avez-vous déjà pris des décisions en ce qui concerne votre action au sein de l’ACW ?
M.A.L. : Mon objectif est qu’il ne se passe pas un mois sans qu’un événement ne soit organisé pour le commerce wavrien.


Clarisse Michaux
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