Wv.C. : Vous abordez 2010 avec de nombreuses actualités. Parlons tout d’abord de la sortie de votre double DVD contenant l’intégrale des canulars filmés, Ring-Ring…
P.R. : Absolument, le DVD est sorti en décembre et il reprend les 100 premiers sketches. Pour le moment nous ne tournons plus de canulars, pour la simple bonne raison que nous n’avons plus de commande à ce jour et que, sincèrement, nous souhaitions passer à autre chose.
Wv.C. : Au théâtre par exemple… Fin 2009, vous présentiez votre premier one-man-show « Mon Cul » à l’Atelier Théâtre Jean Vilar. Comment a-t-il été accueilli ?
P.R. : Formidablement bien ! J’étais très content de jouer au Théâtre Jean Vilar qui est quand même le théâtre où j’ai le plus joué dans ma carrière. C’était un honneur car la plupart des spectacles que j’ai joués là-bas sont des pièces classiques de grands metteurs en scène donc ce one-man-show faisait un peu office de trublion et, pour cela, je remercie Armand Delcampe de m’avoir donné la possibilité de le jouer. Il y a un monde de différence entre jouer un sketch devant des copains, faire rire dans un bistro ou même dans une salle de spectacle de 100 personnes ou dans une grande salle de théâtre qui a pignon sur rue. J’avais un stress norme mélangé à de la fierté.
Wv.C. : Y a-t-il déjà d’autres dates de prévues ?
P.R. : Le spectacle a été vu par quelques responsables de centres culturels en province donc il est question par exemple de le jouer à Huy. Donc, oui, le spectacle sera rejoué, c’est certain, mais je ne peux pas encore dire quand.
P.R. : Absolument, le DVD est sorti en décembre et il reprend les 100 premiers sketches. Pour le moment nous ne tournons plus de canulars, pour la simple bonne raison que nous n’avons plus de commande à ce jour et que, sincèrement, nous souhaitions passer à autre chose.
Wv.C. : Au théâtre par exemple… Fin 2009, vous présentiez votre premier one-man-show « Mon Cul » à l’Atelier Théâtre Jean Vilar. Comment a-t-il été accueilli ?
P.R. : Formidablement bien ! J’étais très content de jouer au Théâtre Jean Vilar qui est quand même le théâtre où j’ai le plus joué dans ma carrière. C’était un honneur car la plupart des spectacles que j’ai joués là-bas sont des pièces classiques de grands metteurs en scène donc ce one-man-show faisait un peu office de trublion et, pour cela, je remercie Armand Delcampe de m’avoir donné la possibilité de le jouer. Il y a un monde de différence entre jouer un sketch devant des copains, faire rire dans un bistro ou même dans une salle de spectacle de 100 personnes ou dans une grande salle de théâtre qui a pignon sur rue. J’avais un stress norme mélangé à de la fierté.
Wv.C. : Y a-t-il déjà d’autres dates de prévues ?
P.R. : Le spectacle a été vu par quelques responsables de centres culturels en province donc il est question par exemple de le jouer à Huy. Donc, oui, le spectacle sera rejoué, c’est certain, mais je ne peux pas encore dire quand.
Wv.C. : En 2005, vous nous disiez avoir envie de cinéma. Cinq ans plus tard, vous présentez votre propre film « Dead Man Talking ». De quoi parlera-t-il ?
P.R. : C’est l’histoire d’un condamné à mort vivant dans un pays imaginaire. C’est un gars à qui on va poser la fameuse question « avez-vous quelque chose à déclarer avant votre exécution ? » et, effectivement, il a quelque chose à dire, quelque chose qui va durer tellement longtemps qu’il parvient à retarder son exécution grâce à un vide juridique – rien ne limite la longueur des déclarations d’un condamné.
Il se sauve ainsi la vie, juste en parlant, un peu comme Séhérazade qui racontait des histoires. Ce type va donc s’accrocher à son dernier pouvoir, celui de parler et va, de ce fait, devenir le héros d’une super série télé. C’est l’histoire d’un obscure anonyme qui au moment de mourir joue le rôle de sa vie. Le titre - « Dead Man Talking » - fait référence à un film sur la peine de mort qui s’intitulait « Dead Man Walking ».
Wv.C. : Dans quel genre peut-on cataloguer le film ?
P.R. : Il s’agit d’une comédie dramatique qui emploie un ton très anglo-saxon. Il sera très proche de ce que font les frères Coen. Le film commence comme une comédie mais, au fur et à mesure du déroulement de l’histoire, il devient plus sérieux mais tout en restant théâtral.
Wc.C. : Où en êtes-vous actuellement dans sa réalisation ?
P.R. : Les choses avances plutôt pas mal, la boîte de production à Bruxelles, Nexus Factory, s’investit beaucoup dans ce projet et est très à l’écoute de mes souhaits. Actuellement, elle présente le scénario à quelques comédiens français que je souhaitais qu’ils abordent. Jusqu’à présent, les contacts sont formidables. François Berléand, par exemple, l’a lu et veut jouer dedans.
D’autres sont aussi sur le coup : Virginie Efira, Olivier Leborgne, Pauline Burlet – ndlr : la jeune actrice belge qui a interprété Edith Piaf enfant dans le film La Môme – et plus que probablement Frédéric Diefenthal a qui on doit encore trouver un rôle.
Depuis le début de ce projet, tout ce dont je rêve pour le scénario finit par ce réaliser.
Cela me rend extrêmement heureux car il s’agit de mon grand projet du moment. C’est d’ailleurs pour cette raison que je vais mettre quelques-unes de mes activités entre parenthèse, afin de pouvoir m’y consacrer pleinement.
Wv.C. : Quand pourrons-nous le découvrir ?
P.R. : Pour le moment, nous ne savons pas encore quand sera donné le premier « coup de pellicule ». Je souhaiterais commencer à tourner cet été, voire cet automne mais nous sommes tributaires de l’agenda des différents protagonistes. Il devront être disponibles car je vais leur demander pas mal de choses : répéter avec eux avant de tourner, leur demander de faire des tests,…Cela va donc prendre du temps, d’autant que je souhaite qu’on s’amuse beaucoup.
Et puis nous sommes aussi dépendants du budget. Je ne sais pas à combien il va se chiffrer mais cela doit certainement avoisiner les 2 millions d’euros. Il faut donc assurer. Je trouve ça tellement indécent de confier ça à une seule et même personne, surtout à un type comme moi ! Cela met une grosse pression car pour rembourser cet argent il faut faire des entrées.
P.R. : C’est l’histoire d’un condamné à mort vivant dans un pays imaginaire. C’est un gars à qui on va poser la fameuse question « avez-vous quelque chose à déclarer avant votre exécution ? » et, effectivement, il a quelque chose à dire, quelque chose qui va durer tellement longtemps qu’il parvient à retarder son exécution grâce à un vide juridique – rien ne limite la longueur des déclarations d’un condamné.
Il se sauve ainsi la vie, juste en parlant, un peu comme Séhérazade qui racontait des histoires. Ce type va donc s’accrocher à son dernier pouvoir, celui de parler et va, de ce fait, devenir le héros d’une super série télé. C’est l’histoire d’un obscure anonyme qui au moment de mourir joue le rôle de sa vie. Le titre - « Dead Man Talking » - fait référence à un film sur la peine de mort qui s’intitulait « Dead Man Walking ».
Wv.C. : Dans quel genre peut-on cataloguer le film ?
P.R. : Il s’agit d’une comédie dramatique qui emploie un ton très anglo-saxon. Il sera très proche de ce que font les frères Coen. Le film commence comme une comédie mais, au fur et à mesure du déroulement de l’histoire, il devient plus sérieux mais tout en restant théâtral.
Wc.C. : Où en êtes-vous actuellement dans sa réalisation ?
P.R. : Les choses avances plutôt pas mal, la boîte de production à Bruxelles, Nexus Factory, s’investit beaucoup dans ce projet et est très à l’écoute de mes souhaits. Actuellement, elle présente le scénario à quelques comédiens français que je souhaitais qu’ils abordent. Jusqu’à présent, les contacts sont formidables. François Berléand, par exemple, l’a lu et veut jouer dedans.
D’autres sont aussi sur le coup : Virginie Efira, Olivier Leborgne, Pauline Burlet – ndlr : la jeune actrice belge qui a interprété Edith Piaf enfant dans le film La Môme – et plus que probablement Frédéric Diefenthal a qui on doit encore trouver un rôle.
Depuis le début de ce projet, tout ce dont je rêve pour le scénario finit par ce réaliser.
Cela me rend extrêmement heureux car il s’agit de mon grand projet du moment. C’est d’ailleurs pour cette raison que je vais mettre quelques-unes de mes activités entre parenthèse, afin de pouvoir m’y consacrer pleinement.
Wv.C. : Quand pourrons-nous le découvrir ?
P.R. : Pour le moment, nous ne savons pas encore quand sera donné le premier « coup de pellicule ». Je souhaiterais commencer à tourner cet été, voire cet automne mais nous sommes tributaires de l’agenda des différents protagonistes. Il devront être disponibles car je vais leur demander pas mal de choses : répéter avec eux avant de tourner, leur demander de faire des tests,…Cela va donc prendre du temps, d’autant que je souhaite qu’on s’amuse beaucoup.
Et puis nous sommes aussi dépendants du budget. Je ne sais pas à combien il va se chiffrer mais cela doit certainement avoisiner les 2 millions d’euros. Il faut donc assurer. Je trouve ça tellement indécent de confier ça à une seule et même personne, surtout à un type comme moi ! Cela met une grosse pression car pour rembourser cet argent il faut faire des entrées.
Wv.C. : Le fait de porter une double casquette - celle de réalisateur et d’acteur - est un aussi challenge …
P.R. : Oui, c’est une pression supplémentaire énorme. En fait, c’est presque devenu une œuvre testamentaire. Je ne pourrais pas choisir entre mon rôle d’acteur ou de réalisateur car cela varie selon les mois. Actuellement, je privilégierais la réalisation.
J’ai vraiment envie de raconter cette histoire. Mais, d’un autre côté, je réalise que j’ai plus de 40 ans et que, jusque maintenant, personne ne m’a jamais proposé un rôle au cinéma, c’est pourquoi j’ai le sentiment de me dessiner mon billet gagnant moi-même. Je souhaite donc faire les deux et nous allons rendre cela possible en travaillant avec une super équipe. Je sais aussi que je pourrai compter sur le regard et l’avis précieux d’amis comme Olivier Leborgne.
Cependant, je suis sûre que cumuler les deux reste possible, d’autres avant moi l’ont fait et, entre Orson Wells et Guillaume Canet, il y a sûrement moyen que je trouve ma place. Non pas que je me compare à l’un ou l’autre mais je pense avoir le droit d’exister dans ce domaine parce que je pense avoir les possibilités de le faire.
Wv.C. : Autre registre, autre mission. Depuis peu, vous êtes également prof à l’HIECS – école de communication. Qu’est-ce que cela vous apporte ?
P.R. : Je donne cours au 2ème baccalauréat. J’ai donc 300 élèves qui ont entre 20 et 24 ans dont 80% de filles - ce qui n’est pas désagréable – à qui je donne cours de radio, technique son, technique radio. Je ne leur apprends pas à tenir un micro mais on voit ensemble comment faire une nouvelle de 7 minutes, un reportage de 5 minutes, etc.
Le média radio n’est pas quelque chose que je connais particulièrement – j’en ai fait 15 jours chez Vivacité puis je me suis fait virer !, je ne peux pas leur apprendre à devenir speaker mais je peux leur dire ce qui m’amuse ou pas, ce qui est bon ou très mauvais. Je ne suis pas un mauvais metteur en scène radiophonique et mon expérience me donne une légitimité pour le faire.
Finalement, je me découvre dans cette fonction, j’apprends en même temps qu’eux. Je suis assez pédagogue, je les écoute et on construit des choses ensemble.
Wv.C. : Quel prof pensez-vous être ? L’auto-dérision a-t-elle sa place dans vos cours ?
P.R. : Ce n’est pas évident d’être un prof autoritaire car je connaissais déjà personnellement certains de mes élèves. Cependant, lorsque je mets mon habit de professeur je deviens vraiment professeur, je ne cherche pas à être leur copain.
Certains sont d’ailleurs surpris d’avoir eu des remarques assez dures concernant leur travail car ils ne s’attendaient pas à ce que je puisse être sévère. Je fais ça très sérieusement et cela me demande pas mal d’implication.
P.R. : Oui, c’est une pression supplémentaire énorme. En fait, c’est presque devenu une œuvre testamentaire. Je ne pourrais pas choisir entre mon rôle d’acteur ou de réalisateur car cela varie selon les mois. Actuellement, je privilégierais la réalisation.
J’ai vraiment envie de raconter cette histoire. Mais, d’un autre côté, je réalise que j’ai plus de 40 ans et que, jusque maintenant, personne ne m’a jamais proposé un rôle au cinéma, c’est pourquoi j’ai le sentiment de me dessiner mon billet gagnant moi-même. Je souhaite donc faire les deux et nous allons rendre cela possible en travaillant avec une super équipe. Je sais aussi que je pourrai compter sur le regard et l’avis précieux d’amis comme Olivier Leborgne.
Cependant, je suis sûre que cumuler les deux reste possible, d’autres avant moi l’ont fait et, entre Orson Wells et Guillaume Canet, il y a sûrement moyen que je trouve ma place. Non pas que je me compare à l’un ou l’autre mais je pense avoir le droit d’exister dans ce domaine parce que je pense avoir les possibilités de le faire.
Wv.C. : Autre registre, autre mission. Depuis peu, vous êtes également prof à l’HIECS – école de communication. Qu’est-ce que cela vous apporte ?
P.R. : Je donne cours au 2ème baccalauréat. J’ai donc 300 élèves qui ont entre 20 et 24 ans dont 80% de filles - ce qui n’est pas désagréable – à qui je donne cours de radio, technique son, technique radio. Je ne leur apprends pas à tenir un micro mais on voit ensemble comment faire une nouvelle de 7 minutes, un reportage de 5 minutes, etc.
Le média radio n’est pas quelque chose que je connais particulièrement – j’en ai fait 15 jours chez Vivacité puis je me suis fait virer !, je ne peux pas leur apprendre à devenir speaker mais je peux leur dire ce qui m’amuse ou pas, ce qui est bon ou très mauvais. Je ne suis pas un mauvais metteur en scène radiophonique et mon expérience me donne une légitimité pour le faire.
Finalement, je me découvre dans cette fonction, j’apprends en même temps qu’eux. Je suis assez pédagogue, je les écoute et on construit des choses ensemble.
Wv.C. : Quel prof pensez-vous être ? L’auto-dérision a-t-elle sa place dans vos cours ?
P.R. : Ce n’est pas évident d’être un prof autoritaire car je connaissais déjà personnellement certains de mes élèves. Cependant, lorsque je mets mon habit de professeur je deviens vraiment professeur, je ne cherche pas à être leur copain.
Certains sont d’ailleurs surpris d’avoir eu des remarques assez dures concernant leur travail car ils ne s’attendaient pas à ce que je puisse être sévère. Je fais ça très sérieusement et cela me demande pas mal d’implication.
Wv.C. : Transmettre votre savoir, c’est quelque chose qui vous tient à cœur ?
P.R. : Le premier cours que j’ai donné m’a fait me rendre compte à quel point mon enseignement était important pour eux et donc pour moi.
Quand on voit 150 élèves noter ce que vous êtes en train de dire, cela vous fait vous rendre compte que ces gens ne s’en foutent pas de ce qu’ils font, qu’ils ont envie d’apprendre. En tant que professeur, je me dois de leur enseigner quelque chose. Je ne peux pas me contenter de faire du remplissage.
Cela m’a fait prendre conscience qu’ils paient un minerval et que j’ai une vraie responsabilité. Et ça me plait beaucoup.
Wv.C. : Votre actualité nous le démontre encore une fois, vous cumulez les activités. Vous n’avez jamais l’impression de vous disperser ?
P.R. : C’est vrai que parfois j’ai ce sentiment mais ce n’est pas négatif car la personne que je suis maintenant s’est enrichie de tout ça et je vous avoue que je m’aime bien ! Par contre, il est vrai que je dois apprendre, de temps en temps, à me reconcentrer sur l’essentiel.
C’est bien de faire beaucoup de choses mais parfois, il est bon d’accorder toute son attention sur une seule chose pendant une période plus ou moins longue et ça j’ai un peu de mal à le faire. Par exemple, j’ai ouvert un restaurant que je cherche désormais à remettre. C’était une erreur qui m’a fait prendre conscience que, de toutes mes activités, celles que je préfère, sont celles qui m’amènent sur scène.
Cependant, j’aime tout faire et j’aime me disperser – j’ai même composé pour l’Orchestre National de Belgique ! – même si cela nuit parfois à mon image et à ma crédibilité car il devient difficile pour certains de me cerner.
Wv.C. : A ce sujet, comment êtes-vous perçu en France ?
P.R.: Les français ne me connaissent absolument pas. Ceux qui ont accepté de jouer dans mon film ne savent pas qui je suis, ils ignorent que je suis l’ex de Virginie Efira, que je fais du théâtre,… ils ont lu le scénario, sans savoir qui se cachait derrière. Ils savent juste que je serai à la fois réalisateur et acteur.
C’est peut-être pour cela que François Berléand veut me rencontrer, il souhaite peut-être savoir qui est ce gars qui se prend pour Charlie Chaplin ! En tout cas, c’est très positif de ne pas avoir d’étiquette en France car une fois que vous en avez une il devient difficile d’en changer. Je crois qu’ils n’ont pas besoin de savoir que j’ai un restaurant, que je suis prof, que je fais beaucoup de pub,… j’ai juste envie de me présenter comme acteur et réalisateur.
P.R. : Le premier cours que j’ai donné m’a fait me rendre compte à quel point mon enseignement était important pour eux et donc pour moi.
Quand on voit 150 élèves noter ce que vous êtes en train de dire, cela vous fait vous rendre compte que ces gens ne s’en foutent pas de ce qu’ils font, qu’ils ont envie d’apprendre. En tant que professeur, je me dois de leur enseigner quelque chose. Je ne peux pas me contenter de faire du remplissage.
Cela m’a fait prendre conscience qu’ils paient un minerval et que j’ai une vraie responsabilité. Et ça me plait beaucoup.
Wv.C. : Votre actualité nous le démontre encore une fois, vous cumulez les activités. Vous n’avez jamais l’impression de vous disperser ?
P.R. : C’est vrai que parfois j’ai ce sentiment mais ce n’est pas négatif car la personne que je suis maintenant s’est enrichie de tout ça et je vous avoue que je m’aime bien ! Par contre, il est vrai que je dois apprendre, de temps en temps, à me reconcentrer sur l’essentiel.
C’est bien de faire beaucoup de choses mais parfois, il est bon d’accorder toute son attention sur une seule chose pendant une période plus ou moins longue et ça j’ai un peu de mal à le faire. Par exemple, j’ai ouvert un restaurant que je cherche désormais à remettre. C’était une erreur qui m’a fait prendre conscience que, de toutes mes activités, celles que je préfère, sont celles qui m’amènent sur scène.
Cependant, j’aime tout faire et j’aime me disperser – j’ai même composé pour l’Orchestre National de Belgique ! – même si cela nuit parfois à mon image et à ma crédibilité car il devient difficile pour certains de me cerner.
Wv.C. : A ce sujet, comment êtes-vous perçu en France ?
P.R.: Les français ne me connaissent absolument pas. Ceux qui ont accepté de jouer dans mon film ne savent pas qui je suis, ils ignorent que je suis l’ex de Virginie Efira, que je fais du théâtre,… ils ont lu le scénario, sans savoir qui se cachait derrière. Ils savent juste que je serai à la fois réalisateur et acteur.
C’est peut-être pour cela que François Berléand veut me rencontrer, il souhaite peut-être savoir qui est ce gars qui se prend pour Charlie Chaplin ! En tout cas, c’est très positif de ne pas avoir d’étiquette en France car une fois que vous en avez une il devient difficile d’en changer. Je crois qu’ils n’ont pas besoin de savoir que j’ai un restaurant, que je suis prof, que je fais beaucoup de pub,… j’ai juste envie de me présenter comme acteur et réalisateur.
Wv.C. : On vous sent moins dans la provoc’…
P.R. : Ce n’est pas faux ! A un moment donné, la provocation a été pour moi une manière de me mettre en lumière et j’avais un média qui me permettait de le faire puisque je travaillais en télé. Maintenant, si on a l’impression que je le suis moins ce n’est non pas parce que je ne le suis plus mais parce qu’on me voit moins.
Cependant, il est vrai que je préfère sortir du bois avec quelque chose qui se rapproche plus d’une œuvre qu’à un coup de gueule. Je ne suis pas sûr d’avoir l’envie ou l’énergie de recommencer ce genre de provocation. Je crois que je suis passé à autre chose, ce qui ne m’empêche pas de me moquer gentiment dans mon spectacle, mais de façon plus sage.
Wv.C. : Vous semblez avoir déjà tout fait mais reste-t-il un domaine que vous souhaitez encore conquérir ?
P.R. : Après le film, si ce coup d’essai s’est avéré concluant c’est-à-dire que si on me donne une chance d’en faire un deuxième, je voudrais recommencer à écrire. Un autre film, une autre pièce de théâtre pour mon ami Olivier Leborgne, n’importe quoi mais écrire !
Wv.C. : Par rapport à votre passé – ndlr : Patrick Ridremont a vécu 20 ans à Louvranges, fréquenté l’académie de Wavre… - avez-vous gardé des attaches à Wavre ?
P.R. : Oui, au travers des spectateurs qui viennent me voir et du fait que j’ai rencontré une personne qui tient un super resto à Wavre. Je garde des attaches affectives. Tout me ramène à cette ville. Je la connais par cœur et je communique encore régulièrement sur Facebook avec des gens qui étaient avec moi au football notamment, à Saint Jean Baptiste,...
Jusqu’il y a dix ans, mes parents y habitaient encore donc je m’y rendais très souvent. Maintenant, j’y viens moins mais je m’intéresse toujours à ce qu’il s’y passe.
P.R. : Ce n’est pas faux ! A un moment donné, la provocation a été pour moi une manière de me mettre en lumière et j’avais un média qui me permettait de le faire puisque je travaillais en télé. Maintenant, si on a l’impression que je le suis moins ce n’est non pas parce que je ne le suis plus mais parce qu’on me voit moins.
Cependant, il est vrai que je préfère sortir du bois avec quelque chose qui se rapproche plus d’une œuvre qu’à un coup de gueule. Je ne suis pas sûr d’avoir l’envie ou l’énergie de recommencer ce genre de provocation. Je crois que je suis passé à autre chose, ce qui ne m’empêche pas de me moquer gentiment dans mon spectacle, mais de façon plus sage.
Wv.C. : Vous semblez avoir déjà tout fait mais reste-t-il un domaine que vous souhaitez encore conquérir ?
P.R. : Après le film, si ce coup d’essai s’est avéré concluant c’est-à-dire que si on me donne une chance d’en faire un deuxième, je voudrais recommencer à écrire. Un autre film, une autre pièce de théâtre pour mon ami Olivier Leborgne, n’importe quoi mais écrire !
Wv.C. : Par rapport à votre passé – ndlr : Patrick Ridremont a vécu 20 ans à Louvranges, fréquenté l’académie de Wavre… - avez-vous gardé des attaches à Wavre ?
P.R. : Oui, au travers des spectateurs qui viennent me voir et du fait que j’ai rencontré une personne qui tient un super resto à Wavre. Je garde des attaches affectives. Tout me ramène à cette ville. Je la connais par cœur et je communique encore régulièrement sur Facebook avec des gens qui étaient avec moi au football notamment, à Saint Jean Baptiste,...
Jusqu’il y a dix ans, mes parents y habitaient encore donc je m’y rendais très souvent. Maintenant, j’y viens moins mais je m’intéresse toujours à ce qu’il s’y passe.