Patricia Timmermans, sculptrice et peintre.



Certaines vocations se manifestent dès l’enfance. D’autres naissent à la faveur d’une envie de changement ou d’un événement particulier. C’est le cas pour Patricia Timmermans, sculptrice et peintre bien de chez nous, mais dont les œuvres ont déjà voyagé au-delà de nos frontières...



Si ses œuvres ont déjà vu Paris, New-York et Singapour, ce n’est qu’à l’aube de la quarantaine que Patricia Timmermans a délaissé son métier de secrétaire pour emprunter les chemins de traverse d’une carrière artistique. Explications.  

 
Vous êtes-vous dit un jour «plus tard je serai sculptrice»? 

Pas du tout ! Ce n’est qu’à 39 ans que j’ai débuté dans le métier. Cependant, le terreau était là : Maman était une couturière de talent qui a travaillé pour une grande maison à Bruxelles. Elle était également douée en dessin. 
 
Mon père était maître verrier, peintre et sculpteur. Mes deux frères étaient également artistes, de même que mon grand-père, mon arrière grand-père etc.

Toute une lignée de talents, donc !

Et l’artiste de poursuivre : Si mes facilités artistiques, notamment en dessin, étaient manifestes depuis ma plus tendre enfance, j’ai préféré étudier sagement le secrétariat, qui comportait moins d’incertitudes. 
 


Un métier qui lui allait plutôt bien puisque, selon ses propres dires, elle n’a pas vraiment le profil d’une artiste: Je suis très organisée, pointilleuse, un peu maniaque...

Mais ma fibre artistique ne demandait qu’à remonter à la surface.

Après plusieurs années consacrées à mes enfants, mon mari m’a encouragée à me lancer...

Il n’en a pas fallu davantage !

«Je suis très organisée, pointilleuse, voire un peu maniaque...»



Sa rigueur, Patricia Timmermans la mettra au service des créations de ses débuts, contredisant la croyance selon laquelle un artiste torturé et désordonné est plus créatif.

De ces premières années naîtront essentiellement des scupltures de femmes, comme autant de célébrations de la féminité.

Témoin de cette période, la jeune fille de bronze paressant au centre de Waterloo qui semble suggérer aux passants de ralentir leur course «Le temps d’un câlin» (chaussée de Bruxelles, face au magasin Mango).

Quelques années et expositions plus tard, l’artiste commence à se sentir à l’étroit dans le style figuratif.

«Je me sentais prisonnière de ses contraintes or j’avais envie d’explorer d’autres horizons.»


À l’instar de Picasso qu’elle admire, elle entrera alors dans une nouvelle période, qu’elle qualifie de semi-abstraite. Aujourd’hui, le geste est plus délié, la courbe plus douce et l’artiste plus libre.

Ses bronzes à la sobre patine noire se limitent désormais à l’essentiel: la fluidité et la sensualité des formes appellent au toucher et à la caresse. 

Pour Patricia, l’acte de sculpter est une projection instantanée de ce qui vit en elle, telle une fenêtre étroite sur un certain état d’âme. Toujours empreints de tendresse, femmes, couples, familles, animaux aux formes élancées sont ses principales sources d’inspiration.

Artiste aux multiples facettes, Patricia Timmermans s’illustre également depuis quatre ans dans l’art pictural. Semi-abstraites ou abstraites mais toujours contemporaines, ses peintures relèvent de la même démarche créative que ses sculptures en faisant fi des certitudes figées. 
 
Elle peint comme elle ressent:  sur la toile, cette impalpable alchimie de l’âme se traduit par des reflets, de la lumière, de la transparence et de la profondeur.

La gestuelle est spontanée et la liberté d’expression totale, sans rapport avec la réalité matérielle. 
 
Pour elle, l’art est un échange: elle propose ses créations et le spectateur en dispose pour nourrir son imaginaire.

«Ne cherchez pas de sujets dans mes œuvres ; elles ont de multiples langages et portent de multiples messages. C’est à vous, spectateurs, de les découvrir ou de les construire.»




  «Simplicité, honnêteté et sincérité: c’est ce que je voudrais laisser à travers mon art.»


 

EXPOSITIONS 2016

• Patricia Timmermans est, jusqu’au 10 avril, l’invitée d’honneur de l’exposition « Passion de femmes » à Sainte-Maxime (France);

• elle présentera également ses sculptures et ses peintures au salon de l’Association internationale des artistes contemporains (AIDAC) à Saint-Tropez, du 24 septembre au 4 octobre;
 
• du 22 au 24 avril, ses œuvres habilleront la vitrine de la boutique «Les Bourgeoises » dans le cadre de l’événement « L’Art du Commerce » à Wavre;
 
• participation à l’exposition commune qui se tiendra au Château­ de l’Ermitage à Wavre du 30 avril au 15 mai. Y seront également exposés : les bijoux d’Olga Yatskaer et les photographies de Roland Rosoux. Entrée gratuite!
 
Les œuvres de l’artiste sont aussi à découvrir dans son atelier à Wavre (sur rendez-vous) et sur son site.
www.patriciatimmermans.be   |   patriciatimmermans10@gmail.com



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