Le baromètre de l'immobilier en Brabant wallon

Comme chaque année en février, les notaires font l'état des lieux du marché immobilier. Avant les notaires namurois, ce vendredi, c'était au tour de leurs confrères du Brabant wallon. Premier constat: malgré la crise, la tendance est et reste à la hausse. Un gros point noir tout de même : les difficultés des bas revenus.



Si le prix des terrains à bâtir dans le Brabant wallon est resté relativement stable entre 2010 et 2011, la hausse moyenne est significative pour les appartements (+5,2%), pour les villas (+6,2%) et surtout pour les maisons avec une augmentation de près de 10% sur un an.
Le Brabant wallon reste donc la province wallonne la plus chère. Ce qui n’empêche pas l'activité immobilière de bien s'y comporter avec une hausse de 2,5%.

Au niveau des communes, Lasne reste - de très loin - la plus chère ; l'ouest et l'est de la province les parties les plus accessibles.

Quelle tendance pour 2012 ?

C'est toujours difficile à prédire d'autant que les incertitudes sont nombreuses. Les mesures de crise pèseront sur les revenus des ménages. Ne citons que l'exemple très approprié des honoraires des notaires désormais soumis à la TVA.

Par contre, les carnets d'épargne des Belges restent bien garnis. Ce qui est évidemment le cas dans le Brabant wallon. Et puis, les taux d'intérêt restent relativement bas. Bref, du bon et du moins bon... ce qui fait dire aux notaires que la tendance pourrait être une sorte de stabilisation du marché brabançon.

Il manque de logements à bas prix

Conséquence de la bonne santé du marché immobilier : les moyens et bas revenus éprouvent toujours plus de difficultés à se loger. D'autant que la province manque cruellement de logements à bas prix et de logements sociaux.

''Le problème se remarque surtout lors des cas de divorce, déclare Jean-Paul Mignon (porte-parole des notaires du Brabant wallon). Les femmes avec enfants sont obligées de se reloger dans un espace comprenant au minimum deux chambres ou plus. Or, les loyers pour ce type de bien tournent entre 650 et 750 euros par mois. C’est devenu tout bonnement impayable.''

Autre problème soulevé par le notaire : les personnes âgées. Certaines d’entre elles disposent de maigres revenus. Question : ‘’Comment vont-ils faire pour continuer à se loger, sachant qu’ils connaissent des baisses de revenu(s), en revenu réel ? C’est une problématique qui n’épargne pas le Brabant wallon.’’

Et Jean-Paul Mignon d’aller encore plus loin en craignant pour la mixité sociale : ''A mon avis, ce dossier est une bombe sociale !''

Rudy Hermans

SOURCE RTBF.BE

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