Roi du stand-up, pro de la métamorphose, Kody a la prose tantôt charmante, tantôt percutante, toujours drôle. Il jongle avec les mots à la manière d’une dentelière, tout en finesse, et entraine le public dans son univers à l’humeur douce-amère et à l’autodérision intelligente. C’est le comédien qui monte, comme on dit dans le jargon, et on n’a pas fini d’entendre parler de lui. Il est sur tous les fronts, abonné au « Grand Cactus », dominical dans « Les enfants de chœur », coutumier du « Kings of Comedy Club », et il fait aujourd’hui ses premiers pas sur les plateaux de cinéma. Ne soyez pas surpris de voir un jour son nom au générique d’un film, à côté de … Robert De Niro !
Comment peut-on définir l’univers de Kody ?
Je suis humoriste, comédien… Je n’aime pas les étiquettes, les clichés, les stéréotypes. Mon univers est empreint de diversité.
J’ai aussi plusieurs casquettes puisque je fais de la radio, de la télé, de la scène, du cinéma….
Je suis humoriste, comédien… Je n’aime pas les étiquettes, les clichés, les stéréotypes. Mon univers est empreint de diversité.
J’ai aussi plusieurs casquettes puisque je fais de la radio, de la télé, de la scène, du cinéma….
Comment tout cela a-t-il commencé ?
J’ai grandi dans le Brabant wallon, j’ai fait mes humanités au collège Cardinal Mercier de Braine-l’Alleud où j’ai suivi des cours d’art d’expression ; j’avais 2h d’audiovisuel et 2h d’expression corporelle. A l’époque, j’étais un grand timide, c’était quasi maladif ! Non seulement, ces cours m’ont aidé à surpasser ça mais ils m’ont déjà donné le goût de raconter des histoires. Après la rétho, j’ai obtenu un diplôme en Science Politique à l’UCL et un autre en Commerce Extérieur à l’Ephec. C’était important pour moi de terminer, je considère que j’avais la chance de pouvoir faire des études, c’est un privilège. Je n’ai jamais tout à fait laissé tomber les jeux de scènes, je passais des castings et à l’UCL, je faisais partie de la revue de la faculté. J’imitais les profs, bien sûr, et en privé, lors des mariages des copains, je faisais des discours qui avaient leur petit succès... Je ne me lassais pas d’Eddy Murphy… Ça devenait évident : je voulais être comédien !
J’ai grandi dans le Brabant wallon, j’ai fait mes humanités au collège Cardinal Mercier de Braine-l’Alleud où j’ai suivi des cours d’art d’expression ; j’avais 2h d’audiovisuel et 2h d’expression corporelle. A l’époque, j’étais un grand timide, c’était quasi maladif ! Non seulement, ces cours m’ont aidé à surpasser ça mais ils m’ont déjà donné le goût de raconter des histoires. Après la rétho, j’ai obtenu un diplôme en Science Politique à l’UCL et un autre en Commerce Extérieur à l’Ephec. C’était important pour moi de terminer, je considère que j’avais la chance de pouvoir faire des études, c’est un privilège. Je n’ai jamais tout à fait laissé tomber les jeux de scènes, je passais des castings et à l’UCL, je faisais partie de la revue de la faculté. J’imitais les profs, bien sûr, et en privé, lors des mariages des copains, je faisais des discours qui avaient leur petit succès... Je ne me lassais pas d’Eddy Murphy… Ça devenait évident : je voulais être comédien !
Comment ont réagi vos parents ?
Il a fallu leur faire accepter l’idée. Ils étaient un peu sceptiques mais ont été présents et m’ont soutenu. Et puis, finalement, c’était ma décision, une décision d’adulte.
Qu’avez-vous alors entrepris ?
Par où commencer quand on ne connaît personne dans le milieu ? Aujourd’hui, c’est plus facile, on peut faire le buzz avec une vidéo. Là, on est en 2008. Je frappe à toutes les portes, je contacte les amis des amis et je finis par rencontrer Gilles Morin - devenu mon producteur - qui me propose d’assurer la première partie du spectacle d’Alexis (I have a dream). J’ai 10 minutes de scène dans des festivals en Belgique et en France, c’est magique !
J’ai de la chance parce que le public est en demande. Les anciens sont là mais il faut une relève. Gilles Morin veut créer une écurie d’humoristes et sur base de candidatures, il choisit Alex Vizorek, Alexis, Walter et moi. « The Kings of Comedy » était né. Ensuite c’est James Deano qui a rejoint l’équipe.
En 2010, on commence à parler radio et avec Jean-Jacques Brunin, on occupe le créneau du dimanche matin sur Vivacité, dans une émission à l’humour décalé, « Les enfants de chœur ».
Et enfin, mon premier one-man-show: « My way ».
Depuis, vous tournez avec « A vendre », de quoi parle ce spectacle ?
Ça parle du métier d’artiste et d’une facette qui a son importance, le business. On ne dit pas « show-business » pour rien. L’artiste doit vendre, il doit se vendre et ce n’est pas toujours simple. Le comédien est une marchandise, un bien de consommation et il doit essayer de ne pas trop se brader ! Pas toujours facile pour un artiste débutant mais il y a des arguments. Je parle de moi, des rapports affectifs, sociaux et professionnels !
Vous écrivez vos textes ?
A 70 %. J’ai collaboré avec Dan Gagnon, il y a plus dans deux têtes que dans une et c’est bon de se nourrir des autres. James Deano m’a aussi accompagné mais plus dans une optique d’élagage ; faire de l’humour c’est souvent être simple, court, percutant.
Il a fallu leur faire accepter l’idée. Ils étaient un peu sceptiques mais ont été présents et m’ont soutenu. Et puis, finalement, c’était ma décision, une décision d’adulte.
Qu’avez-vous alors entrepris ?
Par où commencer quand on ne connaît personne dans le milieu ? Aujourd’hui, c’est plus facile, on peut faire le buzz avec une vidéo. Là, on est en 2008. Je frappe à toutes les portes, je contacte les amis des amis et je finis par rencontrer Gilles Morin - devenu mon producteur - qui me propose d’assurer la première partie du spectacle d’Alexis (I have a dream). J’ai 10 minutes de scène dans des festivals en Belgique et en France, c’est magique !
J’ai de la chance parce que le public est en demande. Les anciens sont là mais il faut une relève. Gilles Morin veut créer une écurie d’humoristes et sur base de candidatures, il choisit Alex Vizorek, Alexis, Walter et moi. « The Kings of Comedy » était né. Ensuite c’est James Deano qui a rejoint l’équipe.
En 2010, on commence à parler radio et avec Jean-Jacques Brunin, on occupe le créneau du dimanche matin sur Vivacité, dans une émission à l’humour décalé, « Les enfants de chœur ».
Et enfin, mon premier one-man-show: « My way ».
Depuis, vous tournez avec « A vendre », de quoi parle ce spectacle ?
Ça parle du métier d’artiste et d’une facette qui a son importance, le business. On ne dit pas « show-business » pour rien. L’artiste doit vendre, il doit se vendre et ce n’est pas toujours simple. Le comédien est une marchandise, un bien de consommation et il doit essayer de ne pas trop se brader ! Pas toujours facile pour un artiste débutant mais il y a des arguments. Je parle de moi, des rapports affectifs, sociaux et professionnels !
Vous écrivez vos textes ?
A 70 %. J’ai collaboré avec Dan Gagnon, il y a plus dans deux têtes que dans une et c’est bon de se nourrir des autres. James Deano m’a aussi accompagné mais plus dans une optique d’élagage ; faire de l’humour c’est souvent être simple, court, percutant.
Qu’est-ce qui est important pour un humoriste?
Trouver sa singularité, sa signature. Inévitablement, on s’inspire des autres, on ne copie pas mais on est sous influence. D’autre part, on puise souvent ses sujets dans sa propre vie et il faut arriver à transformer l’élément personnel et le rendre universel. Chaque humoriste doit créer sa légende. L’un aura eu une enfance difficile, l’autre deux mamans, le troisième encore aura souffert de je ne sais quels maux… Il faut trouver quelque chose dans son histoire et romancer, emballer… Par exemple, moi je parle de mon père, qui est ambassadeur. C’est déjà relativement drôle qu’un fils d’ambassadeur fasse le clown sur les planches mais quand je parle de nos domestiques blancs, je sens que ça accroche. Et j’en rajoute jusqu’à créer une sorte de caricature, mais point trop n’en faut, tout l’art est de s’arrêter à temps.
Trouver sa singularité, sa signature. Inévitablement, on s’inspire des autres, on ne copie pas mais on est sous influence. D’autre part, on puise souvent ses sujets dans sa propre vie et il faut arriver à transformer l’élément personnel et le rendre universel. Chaque humoriste doit créer sa légende. L’un aura eu une enfance difficile, l’autre deux mamans, le troisième encore aura souffert de je ne sais quels maux… Il faut trouver quelque chose dans son histoire et romancer, emballer… Par exemple, moi je parle de mon père, qui est ambassadeur. C’est déjà relativement drôle qu’un fils d’ambassadeur fasse le clown sur les planches mais quand je parle de nos domestiques blancs, je sens que ça accroche. Et j’en rajoute jusqu’à créer une sorte de caricature, mais point trop n’en faut, tout l’art est de s’arrêter à temps.
Est-ce qu’on apprend à faire rire ?
Faire rire sur scène, oui, ça s’apprend. C’est différent de faire marrer toute sa famille à l’anniversaire du tonton… D’abord, on doit faire rire des gens qui ont payé, à qui on a fait une promesse et qui nous font confiance. On a la prétention de dire qu’on va faire rire. Si ça ne fonctionne pas, la sanction est immédiate et rude!
Il faut veiller à de nombreux points, au rythme, au ton, à sa posture, il faut donner du relief, des effets comiques… Il y a des techniques, des procédés à respecter, dans une certaine mesure.
Qu’est-ce que vous aimez dans votre travail ?
Je suis passionné… J’apprécie le fait de semer et de voir qu’au fur et à mesure, ça germe. Et puis, quel bonheur d’être payé pour faire rire !
Et qu’est-ce que vous n’aimez pas ?
Le côté angoissant de la sanction, de la gifle. On se met à nu…
Si ça ne prend pas, si le public ne rit pas, t’es mal… et tu dois tenir pendant 1 heure !
Et le cinéma ?
J’ai eu des petits rôles dans 3 films, « Le tout nouveau testament », de Jaco Van Dormael, « Comment j’ai rencontré mon père », avec François-Xavier Demaison, et « Ma reum » avec Audrey Lamy et Tania Garbarski. Dans « La fine équipe » d’Ismail Saidi qui se tourne actuellement, je fais partie des rôles principaux. C’est génial !
Faire rire sur scène, oui, ça s’apprend. C’est différent de faire marrer toute sa famille à l’anniversaire du tonton… D’abord, on doit faire rire des gens qui ont payé, à qui on a fait une promesse et qui nous font confiance. On a la prétention de dire qu’on va faire rire. Si ça ne fonctionne pas, la sanction est immédiate et rude!
Il faut veiller à de nombreux points, au rythme, au ton, à sa posture, il faut donner du relief, des effets comiques… Il y a des techniques, des procédés à respecter, dans une certaine mesure.
Qu’est-ce que vous aimez dans votre travail ?
Je suis passionné… J’apprécie le fait de semer et de voir qu’au fur et à mesure, ça germe. Et puis, quel bonheur d’être payé pour faire rire !
Et qu’est-ce que vous n’aimez pas ?
Le côté angoissant de la sanction, de la gifle. On se met à nu…
Si ça ne prend pas, si le public ne rit pas, t’es mal… et tu dois tenir pendant 1 heure !
Et le cinéma ?
J’ai eu des petits rôles dans 3 films, « Le tout nouveau testament », de Jaco Van Dormael, « Comment j’ai rencontré mon père », avec François-Xavier Demaison, et « Ma reum » avec Audrey Lamy et Tania Garbarski. Dans « La fine équipe » d’Ismail Saidi qui se tourne actuellement, je fais partie des rôles principaux. C’est génial !
Avec qui rêveriez-vous de tourner ?
Robert De Niro (rires). Je veux y croire et ne me mettre aucune limite. Je le vois, je le visualise… pour que ça arrive (rires).
Vous restez attaché au Brabant wallon ?
Certainement, nous avons habité Waterloo et mes parents vivent à Rhode, j’y reviens donc régulièrement. Je fais du shopping à Louvain-la-Neuve, je vais manger à « L’Arlecchino »…
J’ai présenté une soirée au Château du lac à Genval et une au château de La Hulpe, des soirées caritatives.
De quoi êtes-vous fier ?
De ne pas être fier.
Voir Kody
« Les enfants de chœur » Depuis presque 8 ans, Les Enfants de Chœur vous régalent, le dimanche matin de 9h à 12h, avec son humour un rien grinçant, un brin impertinent. Chaque semaine, toute l'équipe se retrouve dans une salle quelque part en Wallonie ou à Bruxelles avec un invité connu et le public! Autour de Jean-Jacques Brunin, Kody, James Deano, Christophe Bourdon et Dominique Watrin.
« The Kings Comedy Club» Ouvert du lundi au samedi, ce lieu dédié à l'humour accueille des jeunes artistes, dans la pure tradition des comedy club new-yorkais, et artistes confirmés qui viennent présenter des nouveautés.
« The Kings Comedy Club» Ouvert du lundi au samedi, ce lieu dédié à l'humour accueille des jeunes artistes, dans la pure tradition des comedy club new-yorkais, et artistes confirmés qui viennent présenter des nouveautés.