Jacques Mercier : Le magicien des mots et des fous-rires

Petit par la taille mais énorme par l’activité intellectuelle et surtout une formidable machine à rire. « J’adore rire. J’ai passé un an de géographie dans le couloir car le pro- fesseur détestait que je passe mon temps à rire » déclare Jacques Mercier. Un grand habitué des bêtisiers de fin d’année tant il est coutumier des fous rires.



Les plus anciens se souviennent de son duo avec Stéphane Steeman le dimanche soir dans les Dimanche Musique.

Il a alors 22 ans mais déjà une carrière de journaliste durant laquelle il rencontre, à 14 ans, pour sa première interview pour le journal scout Plein Jeu : Jacques Brel.


Il est rentré à la RTB, qui n’avait pas encore son F, comme spécialiste du jazz mais les circonstances du moment le poussent sur antenne en 1966.

Il est même convoqué par sa direction car un auditeur lui reproche de rire sur antenne. A l’époque, ce n’était pas permis.


S’ensuit une formidable épopée de plus de 45 ans dans les médias.

A la radio avec le Jeu des Dictionnaires et la Semaine Infernale avec une équipe incroyable d’amis radioactifs comme Philippe Geluck, Pierre Kroll, Juan d’Oultremont, Soda, Hugues Dayez, Raoul Reyers, Laurence Bibot, Marc Moulin, Jean-Luc Fonck, ... 

La télévision lui ouvre ses écrans avec le Jeu des Dictionnaires, l’Empire des médias, Forts en tête (avec Armelle) et depuis 2009, on le retrouve avec son ami et com- plice de toujours Monsieur Dictionnaire.
 
« Avec le privilège de l’âge et de l’ancienneté, j’avais l’occasion de déjeuner régulièrement avec Jean-Paul Philippot, l’ad- ministrateur de la RTBF, en se disant que je mourrais sur antenne.

Cela ne sera pas possible. J’aurais, sans doute, ronronné... » déclare-t-il en souriant.
 
Un retraité surbooké
 
Une fois la page tournée de la RTBF, son ami Geluck lui impose de ne pas rester sans rien faire. Il a obéi aux injonctions du papa du chat. Il enchaîne tour à tour les émissions de Mr Dictionnaire .

Il adore la langue française et il met au point un jeu Monsieur Dictionnaire. Ce sont des capsules humoristiques diffusées sur la une et TV5. Ce depuis 2009. 

Il se retrouve sur scène au TTO (théâtre de la Toison d’Or) avec, chaque semaine, un partenaire différent dans Mercier : Go home. Il s’imagine dans un home avec des intervenants issus de sa bande du Jeu des Dictionnaires.

Puis avec son fils pour le centenaire du jazz, il s’embarque dans l’aventure de la boîte de jazz. Ce spectacle intimiste dans un cube noir s’établit durant 15 mois sur les places des villes et des villages.

Un énorme succès.

Toujours en famille mais avec sa fille cette fois, il écrit un livre sur des histoires de couples. Par sa formation de psy, sa des- cendante revisite l’histoire en analysant le couple. Il vient de terminer un scénario de BD sur le chocolat et il sort dans quelques mois un livre de souvenirs.

Une manière de revivre sa vie comme Chateaubriand. Il se remémore les souvenirs d’enfance. Il en est à la 250ème page et il n’est qu’en 1966.

C’est donc un infatigable stakhanoviste de la lettre.

L’homme est casanier. Il vit essentiellement dans le calme de sa bibliothèque. Quand il sort, c’est pour aller dîner dans le cercle intime de ses amis que sont Geluck ou Adamo.

Le cinéma, il vient à lui grâce à Netflix. C’est un fana des séries américaines comme Under the Dome, Once upon a time, Ricky Gervais, The Office, ... 


Il regarde cela en version anglaise.


Musicalement, cela reste le jazz et le classique qui le font vibrer même si Zaz et son album sur Paris reste un bon moment.
 

« Je suis un fanatique d’Amélie Nothomb. Je lis ses livres avec passion. J’ai une admiration sans borne pour son écriture » souligne-t-il. A bientôt 73 ans, Jacques Mercier poursuit son parcours. Le seul moment qu’il souhaite revivre, c’est une nuit de discussions avec Roger Vadim. Pour le reste, il remercie tout le monde d’avoir au moins ri une fois avec lui.


C’est chez lui consonne et il ne voyelle...
 

Mais pourquoi Jacques Mercier dans un magazine consacré au Brabant wallon... Et bien tout simplement parce que suite à l’arrivée de son second enfant, Monsieur Mercier s’est dirigé vers le Brabant wallon...
 

En quittant Bruxelles en voiture il s’aventura dans les campagnes brabançonnes vers Braine l’Alleud, vers le Collège Cardinal Mercier plus précisément et en plein hiver il eut alors le coup de foudre pour une maison qu’il n’a pas quitté pendant 9 ans avant de se diriger vers Ophain où il resta également de longues années... 

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