Il n’est pas attesté, à ce stade, que ces trois figures de l’art moderne belge aient eu l’occasion de se côtoyer directement ; il semble néanmoins qu’elles aient eu en partage la douloureuse contrainte que subissent la plupart des artistes féminines de l’époque : la charge du ménage qui pèse sur leur liberté de créer.
Les trois femmes auront toutefois assurément aussi partagé une même recherche vers l’abstraction dans un cheminement originale et unique qui les distingue.
Les trois femmes auront toutefois assurément aussi partagé une même recherche vers l’abstraction dans un cheminement originale et unique qui les distingue.
- Marthe Donas - « Intuition L » - 1957- huile sur carton- 42 x 33 cm- Collection privée.
Marthe Donas (1885-1967) revient à la peinture en 1947, après une longue interruption de vingt ans. Elle qui, en 1920 déjà, avait franchi la frontière du monde des apparences, retrouve les joies et les doutes de la création.
Elle explore en premier lieu le domaine de la réalité tangible (figures et scènes d’intérieur, natures mortes, paysages) avant de s’engager résolument dans la voie d’une abstraction à caractère lyrique. Son parcours est varié et chamarré et défie la notion de périodisation stylistique. Dans chacune des deux périodes que l’on attribue généralement à Marthe Donas, on peut aisément distinguer au moins une demi-douzaine de lignes stylistiques parfois très contrastées, à la chronologie subtile.
Une des clés de la créativité artistique de Marthe Donas réside cependant dans un besoin fondamental d’exploration et de recherche, qui peut aller du « volontairement naïf », intimiste ou poétique, jusqu’à l’abstrait dans l’impressionnante série des « intuitions » et « abstractions » qui marquent le milieu des années cinquante ; mais, l’on doit convenir que la toute grande majorité de ses œuvres portent des caractéristiques personnelles de coloris, de composition, d’imagination et d’invention qui font qu’une œuvre de Donas est, dès l’abord, reconnaissable
Elle explore en premier lieu le domaine de la réalité tangible (figures et scènes d’intérieur, natures mortes, paysages) avant de s’engager résolument dans la voie d’une abstraction à caractère lyrique. Son parcours est varié et chamarré et défie la notion de périodisation stylistique. Dans chacune des deux périodes que l’on attribue généralement à Marthe Donas, on peut aisément distinguer au moins une demi-douzaine de lignes stylistiques parfois très contrastées, à la chronologie subtile.
Une des clés de la créativité artistique de Marthe Donas réside cependant dans un besoin fondamental d’exploration et de recherche, qui peut aller du « volontairement naïf », intimiste ou poétique, jusqu’à l’abstrait dans l’impressionnante série des « intuitions » et « abstractions » qui marquent le milieu des années cinquante ; mais, l’on doit convenir que la toute grande majorité de ses œuvres portent des caractéristiques personnelles de coloris, de composition, d’imagination et d’invention qui font qu’une œuvre de Donas est, dès l’abord, reconnaissable
Au retour de Paris, où elle a fréquenté l’atelier de la Grande-Chaumière, Berthe Dubail (1911-1984) abandonne le ton animiste de ses débuts pour adopter un langage expressionniste et matiériste, d’un ton grave, voire sévère.
Curieuse de nouveauté, elle tourne le dos à la réalité tangible en traduisant les forces élémentaires de la nature par une touche fougueuse qui privilégie les effets rythmiques, « dans une forme d’expression capable d’égaler « la force et la tendresse » de ses sentiments, pour se lancer à corps perdu dans une abstraction dont elle explorera durant plus de 30 ans les constellations les plus reculées », « Dans une quête d’absolu, l’aventure abstraite de Berthe Dubail lui a permis de percer l’image du visible pour apercevoir des abîmes insoupçonnés à la faveur d’une communion poignante qu’elle dut nécessairement briser. Son œuvre contient quelque chose d’initiatique parce qu’elle a répondu à une attente de l’esprit »
Curieuse de nouveauté, elle tourne le dos à la réalité tangible en traduisant les forces élémentaires de la nature par une touche fougueuse qui privilégie les effets rythmiques, « dans une forme d’expression capable d’égaler « la force et la tendresse » de ses sentiments, pour se lancer à corps perdu dans une abstraction dont elle explorera durant plus de 30 ans les constellations les plus reculées », « Dans une quête d’absolu, l’aventure abstraite de Berthe Dubail lui a permis de percer l’image du visible pour apercevoir des abîmes insoupçonnés à la faveur d’une communion poignante qu’elle dut nécessairement briser. Son œuvre contient quelque chose d’initiatique parce qu’elle a répondu à une attente de l’esprit »
Après avoir participé à l’aventure de la Jeune Peinture Belge entre 1946 et 1948, Odette Collon (1926-2012) évolue vers un univers moins figuratif, le transformant en un jeu de formes souplement architecturées, inspirées par le paysage ou les éléments minéraux et végétaux de la nature.
La fluidité de l’aquarelle permet à Odette Collon de suggérer plutôt que d’imposer: une émotion, une sensation, une atmosphère, un souvenir recrée grâce aux voluptueuses formes aux couleurs d’eau et de terre.
Aux souterraines, humidité caverneuse : l’univers de l’artiste est aussi fait d’aspérité de la roche, de granulosité de la pierre, d’obscurité intérieure. Un monde sans aucune sécheresse, aucune mollesse selon le critique d’art Léon-Louis Sosset ; qui se lit comme un poème de Paul Valéry ajoute Alain Viray au milieu des années 60.
L’accrochage permettra au public de suivre pas à pas le cheminement de trois femmes artistes mues par le même désir de traduire, en termes purement plastiques (formes, matières, couleurs), un monde qui échappe à la pesanteur des apparences !
La fluidité de l’aquarelle permet à Odette Collon de suggérer plutôt que d’imposer: une émotion, une sensation, une atmosphère, un souvenir recrée grâce aux voluptueuses formes aux couleurs d’eau et de terre.
Aux souterraines, humidité caverneuse : l’univers de l’artiste est aussi fait d’aspérité de la roche, de granulosité de la pierre, d’obscurité intérieure. Un monde sans aucune sécheresse, aucune mollesse selon le critique d’art Léon-Louis Sosset ; qui se lit comme un poème de Paul Valéry ajoute Alain Viray au milieu des années 60.
L’accrochage permettra au public de suivre pas à pas le cheminement de trois femmes artistes mues par le même désir de traduire, en termes purement plastiques (formes, matières, couleurs), un monde qui échappe à la pesanteur des apparences !
- Berthe Dubail - « Yan »- 3ème version- 1954- huile sur toile- 130 x 110 cm- Musée de Louvain-la-Neuve (Donation Serge Goyens de Heusch).
Exposition à l’initiative de Marcel Daloze (conservateur) et d’Hélène de Schoutheete (échevine de la culture)
Rue de la Montagne 36 - 1460 Ittre
Ouvertures : les samedis et dimanches de 14 à 18 h.
Les autres jours pour les groupes sur réservation.
Informations complémentaires:
www.museemarthedonas.be- info@museemarthedonas.be
Monique Lenoir - coordinatrice au 0471/ 216388
Rue de la Montagne 36 - 1460 Ittre
Ouvertures : les samedis et dimanches de 14 à 18 h.
Les autres jours pour les groupes sur réservation.
Informations complémentaires:
www.museemarthedonas.be- info@museemarthedonas.be
Monique Lenoir - coordinatrice au 0471/ 216388