Marthe Donas, Nature morte à la bouteille, 1927, huile sur toile, collection privée.
À l’origine du groupe, on trouve 7 Arts, un mouvement mais aussi un hebdomadaire, fondé en 1922 par les frères Bourgeois (Pierre, le poète et Victor, l’architecte), les peintres Pierre-Louis Flouquet et Karel Maes, de même que le compositeur Georges Monier. Jusqu’en 1929, 7 Arts répétera son credo dans les colonnes de sa revue: ouvrir de nouveaux horizons pour les arts plastiques en privilégiant l’harmonie rythmée des lignes, des plans et des couleurs. Malgré quelques réminiscences figuratives, les frontières de l’abstraction seront progressivement franchies.
Marthe Donas, Sous la lampe, 1927, huile sur toile, collection privée.
L’Assaut, créé en 1925 par P.-L. Flouquet et J.-J. Gailliard est composé de peintres, d’écrivains et d’hommes de théâtre, parmi lesquels figurent M.-L. Baugniet, F. De Boeck, V Servranckx, M. Donas, H. Wolfs et le poète E. Vandercammen.
Jean-Jacques Gailliard, Au pied du mur (projet de décor-pièce d’Aragon jouée au Théâtre de l’Assaut d’Albert Lepage), 1925, gouache/papier, collection privée.
En dépit du caractère « interventionniste » de son nom, L’Assaut apparaît surtout comme une alliance d’intérêts avec l’objectif de participer à des expositions et de susciter des contacts avec le milieu des galeries. Les artistes du groupe ont ainsi exposé à Bruxelles (Galerie Fauconnier, Eddy’s Art Studio) et même à Paris (Galerie Marguerite Henry). L’Assaut a également organisé des événements en plein air : des œuvres posées sur des chaises ou accrochées aux arbres du Bois de la Cambre et du Parc Josaphat ont déconcerté les promeneurs.
Jean-Jacques Gailliard, Les danseurs, huile sur toile, 1925, collection privée.
Ses représentants ont privilégié les collaborations avec des associations théâtrales. Plusieurs décors seront conçus pour des spectacles, notamment par J.-J. Gailliard. Les activités du groupe cessent après 1928.
Pour Marthe Donas, dont les dernières expositions personnelles ont lieu en 1926, un an avant la longue interruption de son activité picturale (qui durera jusqu’en 1947), L’Assaut représente une belle opportunité de montrer son travail du moment, qui oscille entre la figuration allusive et une déconstruction d’inspiration cubiste.
Marthe Donas en février 1964.
Marthe Donas dans son atelier de la rue du Départ en 1921.
L’exposition présentée au Musée Marthe Donas permet d’admirer des œuvres de Marthe Donas, Pierre-Louis Flouquet, Jean-Jacques Gailliard, Karel Maes, Marcel-Louis Baugniet, Félix De Boeck, Victor Servranckx et du poète brabançon Edmond Vandercammen qui s’est adonné à la peinture pendant plusieurs années. Certaines toiles exposées ont figuré dans l’une ou l’autre exposition du groupe L’Assaut.
Une plaquette accompagne la manifestation avec un texte de Serge Goyens de Heusch, dont le premier livre était consacré à 7 Arts.
Une plaquette accompagne la manifestation avec un texte de Serge Goyens de Heusch, dont le premier livre était consacré à 7 Arts.
Marthe Donas dans son atelier à Paris au 26, rue du Départ. Montparnasse, 1919.
Marthe Donas (1885 – 1967).`
Animée très tôt par le désir de peindre, Marthe Donas se heurtera pendant toute sa vie à des obstacles qui la freineront dans la réalisation de ce désir, mais qui la stimuleront aussi.
Née le 26 octobre 1885, avec sa sœur jumelle Livine, elle grandit dans une famille bourgeoise d’Anvers. Son père, Romain Donas, refuse qu’elle devienne peintre. Elle suit malgré tout des cours à l’Académie d’Anvers, pendant une année en 1902, et, après dix ans d’interruption, en 1912-1913.
En 1914, la guerre l’empêche de poursuivre sa formation. Elle émigre avec sa famille aux Pays-Bas, puis part avec sa sœur Laure pour Dublin. Là, elle s’initie à l’art du vitrail. Elle apprend toutes les facettes du métier et réalise trois vitraux pour des églises irlandaises.
En 1916, Dublin s’embrase à cause d’un soulè-vement anti-anglais. Elle quitte alors les Îles britanniques pour Paris, profitant de ces circonstances pour prendre enfin sa liberté. C’est là, en visitant une exposition du peintre André Lhote qu’elle découvre le cubisme.
Au cours de l’année 1917, elle peint ses premières œuvres cubistes et abstraites, part pour Nice et y rencontre le sculpteur russe Alexandre Archipenko.
De retour à Paris, en 1918, elle entre dans le groupe de peintres et de sculpteurs de la Section d’Or dont font partie notamment A. Archipenko, F. Léger, G. Braque, A. Gleizes, F. Kupka, J. Metzinger. Elle réalise des œuvres très originales et personnelles par le jeu des formes et par la combinaison de différentes techniques : peinture, relief, matières collées...
Animée très tôt par le désir de peindre, Marthe Donas se heurtera pendant toute sa vie à des obstacles qui la freineront dans la réalisation de ce désir, mais qui la stimuleront aussi.
Née le 26 octobre 1885, avec sa sœur jumelle Livine, elle grandit dans une famille bourgeoise d’Anvers. Son père, Romain Donas, refuse qu’elle devienne peintre. Elle suit malgré tout des cours à l’Académie d’Anvers, pendant une année en 1902, et, après dix ans d’interruption, en 1912-1913.
En 1914, la guerre l’empêche de poursuivre sa formation. Elle émigre avec sa famille aux Pays-Bas, puis part avec sa sœur Laure pour Dublin. Là, elle s’initie à l’art du vitrail. Elle apprend toutes les facettes du métier et réalise trois vitraux pour des églises irlandaises.
En 1916, Dublin s’embrase à cause d’un soulè-vement anti-anglais. Elle quitte alors les Îles britanniques pour Paris, profitant de ces circonstances pour prendre enfin sa liberté. C’est là, en visitant une exposition du peintre André Lhote qu’elle découvre le cubisme.
Au cours de l’année 1917, elle peint ses premières œuvres cubistes et abstraites, part pour Nice et y rencontre le sculpteur russe Alexandre Archipenko.
De retour à Paris, en 1918, elle entre dans le groupe de peintres et de sculpteurs de la Section d’Or dont font partie notamment A. Archipenko, F. Léger, G. Braque, A. Gleizes, F. Kupka, J. Metzinger. Elle réalise des œuvres très originales et personnelles par le jeu des formes et par la combinaison de différentes techniques : peinture, relief, matières collées...
Marthe Donas en 1916
Trente-cinq de ses tableaux sont exposés fin 1919 - début 1920 à la librairie Kundig à Genève et à la galerie Der Sturm d’Herwarth Walden à Berlin. Walden achète toute l’exposition et revend 4 tableaux à Katherine Dreier qui parcourt le monde et rassemble des œuvres pour une grande exposition d’art moderne aux Etats-Unis. Ces quatre tableaux se trouvent aujourd’hui à la Art Gallery de l’Université de Yale.
En 1922, Marthe Donas épouse Harry Franke qui achève des études de Philosophie à Paris. Commence alors une vie de démé-nagements (Paris, Ittre, Anvers, Lisbonne, Braine-l’Alleud, Bruxelles) et de difficultés professionnelles pour son mari. Découragée, elle s’arrête de peindre de 1927 à 1947, période durant laquelle elle a une fille, Francine.
C’est au retour d’un voyage au Canada et aux Etats-Unis qu’elle décide de recommencer à peindre. D’abord des peintures figuratives, qu’elle expose, en 1949, à la galerie Apollo à Bruxelles; peintures où elle recherche à nouveau le mouvement des formes, des couleurs et des lignes dans le tableau.
A partir de 1958, elle revient à l’abstraction. Une grande exposition lui est consacrée en 1960 au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles. Sa recherche la conduit, dans le même temps et jusqu’à sa mort en 1967, à vouloir explorer “l’au-delà de la matière” et trouver “l’infini dans le fini”.
Tension féconde, proche de notre condition humaine, où elle espère que la forme lui permettra d’atteindre l’absolu.
Les œuvres de Marthe Donas sont présentes dans plusieurs collections publiques belges: Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique (Bruxelles), Musée d’Ixelles, Musée des Beaux-Arts d’Anvers.
En 1922, Marthe Donas épouse Harry Franke qui achève des études de Philosophie à Paris. Commence alors une vie de démé-nagements (Paris, Ittre, Anvers, Lisbonne, Braine-l’Alleud, Bruxelles) et de difficultés professionnelles pour son mari. Découragée, elle s’arrête de peindre de 1927 à 1947, période durant laquelle elle a une fille, Francine.
C’est au retour d’un voyage au Canada et aux Etats-Unis qu’elle décide de recommencer à peindre. D’abord des peintures figuratives, qu’elle expose, en 1949, à la galerie Apollo à Bruxelles; peintures où elle recherche à nouveau le mouvement des formes, des couleurs et des lignes dans le tableau.
A partir de 1958, elle revient à l’abstraction. Une grande exposition lui est consacrée en 1960 au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles. Sa recherche la conduit, dans le même temps et jusqu’à sa mort en 1967, à vouloir explorer “l’au-delà de la matière” et trouver “l’infini dans le fini”.
Tension féconde, proche de notre condition humaine, où elle espère que la forme lui permettra d’atteindre l’absolu.
Les œuvres de Marthe Donas sont présentes dans plusieurs collections publiques belges: Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique (Bruxelles), Musée d’Ixelles, Musée des Beaux-Arts d’Anvers.
Exposition à l’initiative de
Marcel Daloze (conservateur) et d’Hélène de Schoutheete (échevine de la culture)
Du 5 octobre au 10 novembre 2013 au Musée Marthe Donas
Rue de la Montagne 36-Ittre
Ouvertures: les samedis et dimanches de 14 à 18 h;
les autres jours pour les groupes de 5 personnes minimum sur réservation.
Informations:
www.museemarthedonas.be - - info@museemarthedonas.be
ou auprès de
Monique Lenoir- coordinatrice au 0471/ 216388
Carine de Lichtervelde- relations avec la presse au 0475 /44 81 90
Marcel Daloze (conservateur) et d’Hélène de Schoutheete (échevine de la culture)
Du 5 octobre au 10 novembre 2013 au Musée Marthe Donas
Rue de la Montagne 36-Ittre
Ouvertures: les samedis et dimanches de 14 à 18 h;
les autres jours pour les groupes de 5 personnes minimum sur réservation.
Informations:
www.museemarthedonas.be - - info@museemarthedonas.be
ou auprès de
Monique Lenoir- coordinatrice au 0471/ 216388
Carine de Lichtervelde- relations avec la presse au 0475 /44 81 90