A quoi ressemble le monde pour ceux qui ne le voient plus, ne le voient pas ou qui ne l’ont jamais vu ? Qu’y-a-t-il dans cette nuit sans fond, ce noir profond que l’on imagine tous ? Brigitte, Danielle, Hedwige, Bertrand et Saïd ont perdu la vue à différents stades de leur vie. Impliqués dans des activités créatives comme la danse, la peinture, l’écriture ou la musique, chacun à sa manière, a trouvé un terrain d’expression, une façon d’investir la réalité où, excepté une déficience visuelle, aucune autre dimension ne lui échappe.
Brigitte est avocate et skieuse amatrice, Bertrand réalise des contes pour enfants aveugles, Hedwige fait de la peinture et Saïd de la danse. Tout à tour, autravers d’anecdotes sensibles, ils nous parlent de ce monde où l’image est autre et où naissent d’autres manières de « voir ».
Le film renvoie à la question du regard et du lien que nous entretenons avec nos sens, le monde et les autres. Il y a un réel parti pris esthétique du réalisateur qui, pour coller au plus près de son sujet, s’engage en quelque sorte à le mettre en images. Un travail qui nous rappelle que le documentaire peut aussi offrir ce genre d’intervalle poétique.
Car, de nos absences, de nos manques, de nos impossibilités naissent parfois d’autres beautés, d’autres savoirs…
En pratique :
Projection du film « La nuit qu’on suppose » de Benjamin Daoust, en présence du réalisateur.
Le dimanche 9 février à 17 heures.
Au Centre culturel, rue de Bruxelles 14 à Genappe.
P.A.F. : 2 € / art.27 : 1,25 €. Infos et réservations (nombre de places limité !!!) :
Centre culturel de Genappe au 067/ 77 16 27 ou sur info@ccgenappe.be .