Fanny Pierre : A la conquête de Paname...

Pour votre information, Paname est le surnom donné familièrement à Paris et sa banlieue entre autre par le fait qu’au début du XXème siècle, les Parisiens avaient adopté le chapeau dit « Panama » mis en vogue par les ouvriers qui creusaient le canal du même nom à cette époque.



Ce jeudi, le GPS de mon train est branché en direction de Wavre, mais je pense que le conducteur n’en a pas eu besoin. Me voilà donc installé dans un beau wagon de la SNCB assis à côté d’une charmante étudiante qui retourne certainement à Louvain-la-Neuve étudier sa seconde sess.


Incroyable à quel point la couleur du ciel peut influencer nos rapports à l’écriture car sous une drache nationale, le beau wagon se serait transformé en horrible charriot tout grisonnant rempli d’étudiants à deux doigts d’échouer une fois de plus à leurs examens.


Ce jour-là, même les 35 enfants de maternelle se rendant à Walibi ont réussi à me faire sourire tant ils étaient mignons. Pourtant, sous une drache nationale...


J’arrive à onze heures pétantes à mon rendez- vous, au Pain Quotidien ( Pain Quot pour les intimes et P.Q. pour les familiers).  


J’y retrouve la très pétillante Fanny Pierre, qui elle, même sous une drache nationale, restera pétillante et ensoleillée. Il est des personnes comme ça qui dégagent une telle joie de vivre que les adjectifs qualificatifs manquent cruellement aux dictionnaires. 

Native de la région, cette jeune femme de 28 ans rêve depuis sa plus tendre enfance de devenir artiste, être mise sous les feux de la rampe, sur une scène, devant et derrière une caméra, près d’une barre dans une salle de danse, dans sa chambre à étudier des textes, faire de l’impro, étudier le langage des signes, bref, faire quelque chose qui puisse faire en sorte qu’elle s’exprime avec son corps, ses mains, sa voix, artiste quoi !
 
Pas facile de faire passer le message à ses pa- rents quand on sort à peine de l’adolescence que l’on souhaite devenir comédienne. Pas facile du tout même car au début, c’est un NON catégorique. Mais un « non » qui encourage quand même Fanny à entreprendre des études dites normales tout en s’adonnant à sa passion pour les arts du spectacle, quels qu’ils soient. Mais en complément bien sûr des études qui la mèneront à un travail sécurisé.

La démarche parentale est tout à fait légitime mais n’empêche pas notre actrice en devenir de toujours croire en ses rêves.

Ayant appris à écrire, compter et connaître les capitales d’Europe à l’Institut de la Providence à Wavre, elle réussit à se convaincre que ses études supérieures se feront à Louvain-la- Neuve en Communication. 

En parallèle bien sûr, notre artiste en herbe en- chaîne les stages, les coachings, les castings et se met à penser de plus en plus à fouler le sol parisien.

Elle suivra dans l’ordre et le désordre des cours de salsa, de rock, d’impro, de chant et notamment de chant lyrique, de langues (elle envisage maintenant de se lancer dans l’apprentissage du mandarin).

Ses études en Communication lui permettent de se lancer dans un master artistique au Blocry spécialisé dans les arts du spectacle et de la mise en scène avec le souhait, pourquoi pas, de devenir prof par la suite.

Les stages, elle ne les compte plus et on n’en citera que quelques- uns, tant ils sont nombreux, en commençant par celui effectué sous la houlette de Marc Henri dufresne via le Cours Florent à Paris. Marc Henri qui reste encore à l’heure actuelle son parrain en quelque sorte, ou plutôt son conseiller car elle ne manque pas de lui donner un petit coup de fil de temps à autre pour lui demander son avis sur d’éventuels choix à prendre quant à sa carrière.
D’autres stages comme celui suivi chez Franco Dragone à La Louvière ou ceux issus de la méthode de l’Actor studio à Bruxelles sont également à mettre à son actif. 

Mais voilà, c’est à Paris que Fanny veut tenter sa chance ! Et pour aller à Paris, en dehors de l’aval de ses parents qui ont bien compris maintenant que plus rien n’arrêtera leur progéniture, il faut des sous, de l’oseille, du blé.
Notre comédienne se lance donc en cheffe d’entreprise et créé les crazy défis de Fanny.

Ces défis consistaient à récolter une somme d’argent qu’elle rembourserait 7 ans plus tard à ses généreux donateurs en échange de défis, services et paris sortant de l’ordinaire.

Elle a donc par exemple passé une journée sans utiliser ses bras pour l’ASBL « pas de bras pas de chocolat » de François Marien, pour ne citer que celle-ci.

Cette demoiselle qui a un accent français en Belgique et un accent belge pour nos amis fran- çais doit donc user de tous les stratagèmes afin de percer dans son milieu et faire des économies sur ses moyens de transports et de logement. Le covoiturage est une bonne option me dit-elle d’autant plus qu’on y rencontre des comédiens, réals ou techniciens, une bonne occasion donc pour discuter pendant 3 heures avec des gens du métier et ne pas dépenser des sommes astronomiques en Thalys lorsqu’on est amenée à effectuer 3 allez-retour par semaine.

Au niveau du logement, rien de tel au début que de fréquenter les auberges de jeunesse ou de dormir chez des amis, dans un canapé ou sur un coin de tapis, comble pour celle qui à présent vient de fouler les marches et le fameux tapis rouge du festival de Cannes.
 
Mais je brûle des étapes là.

Férue de voyages, Fanny a passé 3 mois en Bolivie, effectué quelques étapes au Sénégal et en Indonésie, mais l’Espagne reste son fief où elle y pratique la plongée sous-marine, sport également partagé avec la quasi intégralité de sa famille.

Elle me confie aimer manger bio et c’est très important d’avoir un esprit sain dans un corps sain, surtout lorsqu’on souhaite percer dans un milieu assez fatiguant qui demande souvent d’aller puiser au fond de ses réserves.

Car depuis lors, Fanny a enchaîné les tournages et est en train de rouler sa bosse à Paname. On ne compte plus les courts, moyens et longs métrages dans lesquels elle a joué. Je vous invite à parcourir son site internet pour vous rendre compte de l’étendue de son travail. www.fannypierre.com 

C’est donc le 13 mai passé que Fanny s’est rendue à Cannes afin d’y représenter, au short film corner, le rôle qu’elle a interprété dans GUN, dernier court-métrage de Guillaume Karoubi.

En dehors des tenues que 17 couturiers se sont empressés de lui prêter (tenues de jour, robes du soir, bracelets, colliers et sacs assortis) la plus belle chose qu’elle a emmenée avec elle est sa carte de visite. Celle-ci nous permet de savoir qu’elle a récemment croisé la route de Catherine Deneuve et Gustave Kervern, 2 acteurs à qui elle donne la réplique dans le film « Dans la cour », dernier long métrage de Pierre Salvadori.
 
Lentement mais sûrement, Fanny commence à se faire un nom à l’étranger et ne se contente pas d’attendre qu’on vienne lui proposer des rôles, elle reste toujours vive et alerte de nouveaux coachings et stages qu’elle pourrait faire, pousse des portes et vient peut-être enfin de rencontrer l’agent parisien qui lui correspondrait.

Affaire à suivre donc pour Fanny, jeune comédienne qui ne court pas derrière la célébrité et dont l’objectif final est d’être heureuse avec comme moyen pour y arriver, exercer son métier d’actrice.
 
Pour avoir une chance de croiser Fanny, elle aime se rendre à la rhumerie « chez moi ou chez toi », endroit qui propose également une belle carte de différents thés ou encore chez « Calamity Jane » dont le patron est un fan de cinéma, on en doutait vu le nom et dans lequel Fanny s’adonne à la lecture de bouquins relatant le septième art.

Pour un tête à tête avec son amoureux ardennais, non, je n’en parlerai pas, c’est à La Folle Epoque que Fanny aime se rendre.
 
Fanny Pierre

Represented by Mathilde MAYET - NOMA Talents Paris mathilde@studio-noma.com
Tel : +33 (0)1 44 50 78 34 www.fannypierre.com
Fanny Pierre
Paris +33 (0) 770 95 37 85 Brussels +32 (0) 478 96 76 35 contact@fannypierre.com 

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