Duo d’exception !

Wavre compte de nombreux talents.

Une fois encore, l’un deux est à honneur puisque le compositeur de la chanson qui aura peut-être la chance de représenter la Belgique au prochain concours Eurovision de la chanson 2011 en Allemagne est originaire de Wavre. Nous avons rencontré ce passionné qui a accepté de répondre à nos questions.



Pouvez-vous vous décrire en quelques mots ?

Je m’appelle Patrick Van Roy, j’ai 48 ans. Je suis autodidacte de formation. J’ai touché mon premier piano à l’âge de 7 ou 8 ans et très séduit par les sonorité que cet instrument offrait. Je me suis refusé tous les cours et ai vraiment voulu maîtriser cet instrument moi-même, ensuite je me suis mis deux ou trois ans à la guitare. Ces sont deux instruments que je maîtrise d’une manière autodidacte, mais ça me suffit pour mes compositions.

Pourquoi le piano ?

En fait, il y a avait un piano ¾ queue dans l’institution où j’ai grandi et à force de passer tous les jours à côté de cet instrument, j’ai eu l’envie, un jour de soulever le clapet et d’apprendre à en jouer. La séduction a ensuite fait le reste…

Qu’est-ce qui vous a séduit dans le piano ?

Tout d’abord le son qui en sortait, et puis très vite le fait de mettre quelques notes bout à bout, de commencer à faire des accords. Les premières compositions naissent et très vite, on se sent pris au jeu. De plus, le piano est un instrument « plein » ;
ce qui veut dire qu’on est très vite capable de jouer des choses assez denses. Pour de fil en aiguille devenir une véritable passion.

Vous dites que vous avez appris seul ?

Oui, en effet, j’ai vraiment voulu sortir ce que j’avais au fond de moi, de manière tout à fait naturelle, sans à priori ni influence extérieure. Sans pour autant affirmer que ce soit la meilleure manière de procéder, c’est en tout cas une manière de faire qui me correspond tout à fait. Je pense que c’est aussi enrichissant d’appréhender l’apprentissage de cette façon que par la voie plus « classique ».

Dans quel registre évoluez-vous ?

J’aime absolument tous les styles de musique. J’ai joué dans quelques groupes amateur de la région de Wavre étant plus jeune, mais je me suis surtout fait connaître par des reprises de Jean Jacques Goldman que j’imitais assez bien, ayant un timbre de voix très proche de lui. Actuellement et depuis à peu près 8 ans je compose bénévolement des bandes-son pour des documentaires animaliers. A côté de cela, j’aime également beaucoup la variété.

Pouvez-vous me parler de votre rencontre avec Léa Clément ?

Nous nous sommes rencontrés lors d’un casting musical. J’avais composé un morceau et cherchais une chanteuse pour interpréter cette chanson. C’est alors que j’ai entendu la voix de Léa et en suis tombé directement sous le charme. Je l’ai choisi et lui ai proposé que notre collaboration aille au delà de ce seul morceau. Elle a accepté.

Depuis cette rencontre vous avez continué à travailler ensemble ?

Oui, je compose beaucoup pour elle. Presque exclusivement d’ailleurs. Sa voix me correspond tout à fait par rapport aux compositions que je lui offre. Et inversement, elle a essayé d’autres compositeurs mais qui ne sont pas parvenu à lui apporter ce qu’elle cherchait vraiment. On peut donc je pense parler de véritable symbiose artistique entre nous. On en a un bel exemple avec la chanson que je lui ai proposé pour concourir à l’Eurovision qui a remporté un franc succès.

Cette chanson était un projet commun entre vous ?

A la base, Léa s’est inscrite sur le site participatif akamusic qui est le penchant belge du site français my major company (qui a entre autre lancé le chanteur Grégoire) pour essayer de récolter les 15000 euros nécessaires à la réalisation de son single. Somme qu’elle a pu récolter grâce aux internautes. Entre temps, akamusic a signé un partenariat avec la RTBF pour trouver la chanson qui allait représenter la Belgique à l’Eurovision de la chanson 2011. L’idée a beaucoup plus à Léa, qui a décidé de tenter sa chance. Elle m’a demandé de composer quelque chose à cette occasion. C’est ainsi que je me suis mis au travail et très peu de temps après, j’avais quelque chose de concret à lui proposer.

Comment se sont déroulées les choses ensuite ?

Tout s’est passé très vite. Une fois la chanson composée, nous l’avons posté sur le site. On a dès ce moment été confrontés à un engouement extraordinaire de la part des internautes et vingt-trois jour plus tard, elle devenait la première finaliste sur plus d’une centaine d’inscrits. Alors que d’un point de vue purement technique, je me trouvais en bien en dessous de ce qui était proposé par d’autres concurrents. Mais la chanson a plu, tout simplement !

Concrètement, comment ça va se passer maintenant ?

La finale sera diffusée en direct et en prime-time sur la RTBF début février et qui sera ouverte à tous les concurrents qui auront récolté 20.000 euros avant le 31 décembre 2010. D’ici là, je devrai repasser toute la bande son en studio. Je serai à cette occasion épaulé par un orchestrateur français, Ronan Maillard, qui avait orchestré les instruments pour le premier single « Vole » que j’avais composé pour Léa. Je pense ainsi pouvoir proposer un morceau tout à fait professionnel qui aura, je pense toutes ses chances lors de la finale. Je l’espère en tout cas !

Jean-François de Lavareille
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