De la terre de Monaco à Tubize…

De la terre de Monaco à Tubize ? Quelle drôle d’idée !
C’est pourtant vrai, on vous explique tout.



Aujourd’hui plus que jamais, notre société tente de se reconnecter à Dame Nature et de nouvelles tendances écologiques germent à travers le monde.


Grâce à cet élan écolo, de magnifiques projets voient le jour et créent des liens. Des rencontres et des collaborations parfois étonnantes entre des régions que l’on n’imaginait pas si proches…






 



Rencontre avec Jessica Baraglia, fondatrice et meneuse d’un projet dans la terre du temps.
 


Wawa Magazine:  Jessica, faisons connaissance, parlez-nous un peu de vous et de votre parcours.
 
Jessica : J’ai 30 ans et je suis suisse.

J’ai fait mes études en Suisse où j’ai également démarré une petite carrière de joueuse de tennis, jusqu’au niveau de 3èmejunior.

J’ai ensuite travaillé en marketing dans le secteur du luxe, ce qui m’a amenée au design des bateaux.

Grâce à un projet concernant un trimaran, je suis arrivée à Monaco, l’endroit idéal pour rencontrer les amateurs de beaux bateaux. 
 



 



Wawa Magazine : Que s’est-il passé ensuite ?
 
Jessica : Après deux ans, j’ai traversé une phase existentielle parsemée de questions : à quoi suis-je utile ? Qu’est-ce que je veux faire de ma vie ? Que je vais laisser derrière moi ? 

 Je me suis alors souvenue de mon enfance en Suisse et du potager de mes parents.

Je connaissais le goût des fruits et des légumes qui sortent de terre, goût que j’ai toujours eu beaucoup de mal à retrouver au supermarché. 

Je me suis alors mise à travailler la terre et j’en ai vite ressenti les effets thérapeutiques.

Ça me vidait la tête et l’effet réconfortant de voir que l’on pouvait faire pousser des choses soi-même me faisait beaucoup de bien. 
 
En même temps que j’observais tous les immeubles à toit plat de Monaco, une idée m’a naturellement traversé l’esprit :  trouver de la place pour faire de l’agriculture et du maraichage. 


Pendant deux ans, j’ai suivi des formations dans des fermes et en parallèle, j’ai fait pas mal de petits boulots pour subsister, de vendeuse de pâtes à ambassadrice pour la formule E (Ndlr : la Formule E est le championnat de Formule 1 version électrique)
 

D’abord, il y a eu la création du premier potager à la Fondation Albert II, ensuite le Monte Carlo Bay, un potager de 400 M² sur le toit de l’hôtel jouxtant le restaurant gastronomique.


Très vite est né le potager thérapeutique de l’hôpital Princesse Grâce où des adolescents viennent jardiner avec nous.


Après, ça a été le tour de l’immeuble Ruscino près du port avec pas moins de 1000 m2.


Nous avons aussi de nombreux petits balcons chez des particuliers. 


Le principe est de vendre aux copropriétaires ou aux locataires la production de la passerelle que l’on entretien à notre charge. 

Au-delà de la qualité des produits, c’est une action écologique et durable qui est mise en place. 

Le second aspect d’ordre pédagogique.

Je donne des cours dans de nombreuses écoles et les enfants viennent régulièrement dans les potagers participer à des ateliers, découvertes, jardinage, dégustation…
 
Après 3 ans, si on n’est pas riche, on est rentable et surtout, on a la satisfaction de travailler, de donner du sens à ce travail et de former beaucoup de gens.



Wawa Magazine : Et Tubize alors ? Comment est né le projet ?
 
Jessica : Un promoteur monégasque et belge (Ndlr : DCI Monaco) a vu mon travail à Monaco et m’a contactée dans le cadre de son projet d’outlet à Tubize en Brabant wallon.

Là, ils ont 7000 m2 de toit où il est possible d’installer notre écosystème.

C’est tout simplement gigantesque pour une ferme urbaine. 


Aujourd’hui, un fermier urbain travaille avec nous en tant que franchisé.

  Nous le formons à nos méthodes de travail et nous serons à ses côtés pendant deux ou trois ans, de manière à lui donner toutes les clés pour mener à bien et réussir son projet. 
 


Wawa Magazine : Votre équipe s’est développée ? Combien êtes-vous aujourd’hui ?
 
Jessica : Nous sommes 3 et bientôt 4.

Nos collaborateurs s’occupent principalement des jardins mais planchent aussi sur le développement des nouveaux projets.

 
Wawa Magazine : Votre souhait est de développer les franchises ?
 
Jessica : Oui bien sûr ! On est à Tubize avec cet énorme projet mais aussi à Nice et d’autres projets sont en cours.

 On lance d’ailleurs un appel à tous les promoteurs intéressés par ce concept novateur et positif qui s’inscrit parfaitement dans la tendance environnementale actuelle.
 

Wawa Magazine : Faut-il une surface minimale pour devenir franchisé ?
 
Jessica : Oui, pour être réaliste, il faut 1500 m2 de production.
 

 
 
 

Wawa Magazine : On imagine que vous êtes souvent dans le Brabant wallon ?
 

Jessica : Oui, je viens tous les mois à Tubize pour assurer le suivi du projet, participer aux études, mettre en place l’écosystème et travailler avec les architectes.

 
 Un potager sur un Yacht ? Oui, on a eu cette demande un peu folle et on va y répondre. C’est un beau défi et un moyen de sensibiliser les propriétaires de yacht aux problèmes de l’environnement.

 
 
 
Act for Passion collabore avec nous, c’est une association qui s’occupe d’ados en difficulté.
On leur apprend les saisons, on leur montre comment semer, comment faire des boutures, en un mot, recréer du lien avec la nature. 

 
Le potager de la fondation Albert II, le plus petit (30m2) mais le plus noble car celui du Prince.

>>> 1600 M2 à Monaco sur 5 sites et un très fort développement.




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