WaWa: Roxane, pourriez-vous nous parler de vos origines et de votre enfance dans le Brabant wallon ?
Roxane Malu: Bien sûr. J'ai vu le jour à Nivelles, et ma jeunesse s'est déroulée entre Nivelles, Lasne, Louvain-la-Neuve, et Jodoigne. Chaque lieu m'a marquée d'une manière unique, façonnant ma sensibilité artistique.
J'ai été bercée dans un monde où l'art était une seconde langue, notamment grâce à mon grand-père, René Meert, un peintre figuratif qui a consacré sa vie à l'art.
WaWa: Quelle influence votre grand-père a-t-il eu sur votre parcours artistique ?
Roxane: Il était ma principale source d'inspiration. Ses œuvres à l'huile, son amour pour la nature et ses voyages ont profondément imprégné mon imaginaire. Il m'a appris à voir au-delà du visible, à chercher l'émotion et la lumière dans chaque sujet.
WaWa: Vos voyages semblent être une source d'inspiration majeure. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Roxane: Absolument. Je suis attirée par la lumière, les couleurs, les contrastes. Que ce soit les maisons blanches et bleues de la Grèce ou les routes rouges de certains paysages lointains, chaque expérience de voyage se transforme en une palette de couleurs dans mon esprit, prête à être exprimée sur la toile.
WaWa: Comment votre formation en psychologie et en restauration d'œuvres d'art a-t-elle influencé votre approche de la peinture ?
Roxane: La psychologie m'a aidée à comprendre la profondeur des émotions humaines, tandis que la restauration d'art m'a appris la patience et le respect du processus créatif. Ces deux disciplines m'ont permis d'approfondir ma compréhension de l'art et de sa capacité à guérir et à transformer.
WaWa: Comment définiriez-vous votre transition vers l'abstraction ?
Roxane: C'était une nécessité. Après un bouleversement personnel, l'abstraction est devenue mon refuge, mon moyen d'expression. C'est une danse entre la couleur, le geste, et l'émotion. Avant cela, j'étais ancrée dans le figuratif, mais l'abstraction m'a libérée.
WaWa: Cette transition a-t-elle été influencée par des événements spécifiques dans votre vie ?
Roxane: Oui, devenir mère et me retrouver seule avec mes enfants a été un tournant. Cela m'a propulsée dans une nouvelle réalité, où j'ai dû me réinventer. Ma première toile abstraite est née dans cette période de tumulte et de réinvention.
Ce n'est pas toujours facile. Être mère influence évidemment mon rythme de travail. Je dois jongler entre mes responsabilités familiales et ma passion pour la peinture. Mais je trouve toujours le temps pour créer, même si c'est parfois au milieu de la nuit.
WaWa: Pouvez-vous nous parler de votre processus de création ?
Roxane: Chaque œuvre commence par une intuition, un ressenti. Je m'implique dans toutes les étapes, de la préparation de la toile à la finition. J'aime sentir le tissu, le manipuler, le transformer. Chaque toile est un voyage en soi.
Je suis extrêmement sensible à mon entourage. Chaque expérience, qu'elle soit joyeuse ou douloureuse, trouve son chemin dans ma peinture. C'est une forme de catharsis, un moyen de partager et de transcender mes vécus.
WaWa: Comment décririez-vous vos clients ?
Roxane: Mes clients sont divers. Certains viennent de Belgique, d'autres de l'étranger. Ce que j'aime, c'est le lien qui se crée, souvent un coup de cœur. Ils trouvent quelque chose dans mes œuvres qui résonne avec eux, et c'est très gratifiant.
WaWa: Quels sont vos projets futurs ?
Roxane: Je prévois d'organiser des portes ouvertes dans mon atelier au printemps. C'est une opportunité pour les gens de découvrir mon univers, d'échanger et de ressentir l'énergie de mes œuvres. J'adore rencontrer de nouvelles personnes et partager ma passion avec elles.
Dans son atelier baigné de lumière, Roxane Malu continue de tisser son récit pictural, un récit où la couleur, l'émotion et la vie s'entremêlent harmonieusement. Artiste du Brabant wallon, elle incarne la passion, la résilience et l'authenticité, invitant chacun à découvrir son monde vibrant à travers ses toiles abstraites.
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