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Didier Bronselaer, comment avez-vous eu l’idée de fonder le centre, en 1986 ?
À la fin de mon service civil – au cours duquel j’aidais les étudiants dans l’élaboration de leur mémoire en soins hospitaliers et la réussite de leur agrégation pour devenir professeur en haute école – j’ai réalisé qu’il n’existait aucune structure d’aide pluridisciplinaire indépendante autour des besoins des élèves et des parents, en Belgique francophone, incluant la pédagogie.
Il existait bien les centres PMS, mais ils n’offrent pas le même service.
En conséquence, j’ai ouvert le Centre de Réussite Scolaire associant un service de pédagogie, de psychologie, et de logopédie en un même endroit.
Le principe faisait sens en regard des services éparpillés qui existaient alors, et qui le demeurent.
Nous sommes aujourd’hui, à notre connaissance, les seuls en Belgique francophone à proposer une telle structure.
Le Centre de Réussite Scolaire est basé à Waterloo, en Brabant wallon.
Pour qui?
À qui vous adressez-vous ? Aux enfants, adolescents et jeunes adultes depuis la maternelle jusqu’à l’université, et à leur famille. Aux personnes qui recherchent une équipe pluridisciplinaire spécialisée qui assure une approche globale (évaluations diagnostiques, thérapies, guidances, rééducations), qu’il s’agisse d’une problématique liée à l’échec, à la méthode de travail, à l’orientation scolaire, aux problèmes relationnels, aux enfants « dys », aux HP et TDH/A, à la graphomotricité, aux enfants adoptés, etc. De plus en plus de parents nous consultent sans leurs enfants pour nous poser toutes les questions qui les préoccupent, librement, confidentiellement. Nous assurons des supervisions et formations aux professionnels.
Déroulement des consultations
Comment se passent les consultations ?
Il y a d’abord une 1ère consultation, en partie remboursée, destinée à faire la part des choses, elle n’engage à rien d’autre.
Nous proposons alors un suivi en conséquence (bilan global, guidance individuelle, ou autre) des demandes.
Les méthodes de travail, l’orientation, les échecs, la motivation, la confiance en soi, les problèmes affectifs ou relationnels liés à la scolarité sont évidemment intégrés dans notre approche globale.
Nous formons une équipe de base de 4 personnes actives dans la psychologie du développement, l’enseignement, la pédagogie, la neuropsychologie, la logopédie.
Il faut savoir que 85% des causes des échecs qui mettent en péril la réussite d’une année scolaire sont liées aux ressources d’apprentissage de l’élève (raisonnement, lecture, mémoire, lenteur, etc.)
Ces apprenants « victimes » malgré eux fournissent de grands efforts trop peu gratifiants.
Nos guidances sont destinées à les aider profondément et à long terme.
La majorité des personnes qui nous consultent bénéficient de remboursements de leur mutuelle (aide psychologique ou logopédique).
Quels sont les problèmes les plus souvent rencontrés dans le supérieur ?
Il y a beaucoup de jeunes qui échouent en 1ère année d’un bachelor.
Souvent, ils ont choisi une orientation qui ne correspond pas bien à leurs ressources d’apprentissage, à leur maturité, de ce moment-là.
Le seul travail ne suffit pas.
De nombreux étudiants se perdent également dans la structure du décret « paysage ».
Ils planifient mal leur année, persistent dans l’erreur jusqu’à parfois ne plus être finançables.
Ils doivent alors se réorienter.
Nous recevons surtout des demandes de réorientation en supérieur en mai, juin, août, septembre, décembre, janvier.
Mieux vaut bien penser son orientation dans le supérieur dès la 5ème secondaire.
Quelle est votre différence par rapport aux coachs ?
Notre approche est pluridisciplinaire, et assurée par des professionnels expérimentés bénéficiant d’une formation rigoureuse reconnue par les autorités belges, européennes (décret de Bologne) et les assurances sociales.
Notre Centre est un lieu de stages pour les hautes écoles et universités.
Nous avons la compétence pour diagnostiquer les troubles spécifiques des apprentissages (dys : lexie, orthographie, phasie, praxie, calculie ; TDA/H), les HP, etc., pour permettre la mise en place d’aménagements raisonnables en primaire, secondaire, supérieur.
Est-ce que vous avez le sentiment que les problèmes scolaires se sont aggravés au fil des décennies ?
Oui et non ! Non, car en 1960, la moitié des élèves avait doublé au moins une fois avant 13 ans, et les 3/4 avant 19 ans.
Le taux de redoublement en Belgique reste le plus élevé d’Europe depuis des années.
Il n’y a donc pas de réel changement de ce côté-là.
Oui, car actuellement, certains vont jusqu’à penser que notre enseignement secondaire est en décrochage, avec un taux d’absentéisme professoral et d’élèves qui abandonnent l’école en progression constante.
Les élèves sont contraints à des efforts d’adaptation très importants.
Que préconisez-vous pour améliorer les choses ?
Les 30 ans d’expérience de notre consultation pluridisciplinaire indépendante nous ont amenés à continuellement nous adapter.
Les élèves ont besoin de réussite pour éprouver du plaisir, plaisir qui à son tour les motive à continuer à apprendre et les aide à éprouver un sentiment de sécurité important.
Les efforts fournis par les autorités pour harmoniser la coordination entre les (trop) nombreuses composantes de notre système scolaire ont augmenté ces dernières années, et ils devront encore augmenter.
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